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Nos lectures - Page 3

  • Parution "Un caillou qui pense oiseau"

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    Un caillou qui pense oiseau

    de Geneviève Briot

    aux Editions L'Autre incertain

    avec des encres de André Cohen Aknin

     

     

     

    "Le langage des arbres est une source
    où toujours nous retournons
    Arbres fougères ginkgo biloba
    cèdres du Lubéron venus de l'Atlas
    chênes robustes des forêts domaniales
    ils sont notre mémoire
    notre sang vivifiant
    nos voyages immobiles"

    Prochaines lectures :

    
• le dimanche 30 avril à 10h30 à la Librairie La Manufacture - Romans-sur-Isère - 
04 75 02 09 05


    • le jeudi 4 mai à 18 h à la Médiathèque Simone de Beauvoir à Romans-sur-Isère

    • lors du festival du Baz'art des mots les 14 et 15 juillet à Hauterives 04 75 68 95 40

    Des lectures chez l'habitant sont également prévues

    Une lectrice écrit :
    "Les pages du livre tournent toutes seules soulevées par un vent léger et envoûtant…Suivre les paysages où les pieds ne laissent pas d'empreintes, où les bruits font une haie d'honneur pour que passe le silence. Sentir le cœur de la terre battre sous l'écorce des arbres. Aborder des plages où une seule aube naissante raconte tous les matins du monde. André trace des encres tracées sur du blanc, du noir qui ne ment pas." Joëlle C.

    On peut se procurer "Un caillou qui pense oiseau" auprès des éditions L'Autre incertain Impasse Pâme - 22 rue Pêcherie - 26100 Romans-sur-Isère  06 80 92 08 85 - autreincertain@no.long.org
    au prix de 10 € + 3 € de port (si envoi)

    - à- à la Librairie La Manufacture, Place Maurice Faure à Romans-sur-Isère 26100
    - à la Librairie Les Cordeliers  7 Côte des Cordeliers à Romans-sur-Isère 26100
    - au Baz'art des mots à Hauterives 26390

  • Il pleut des oiseaux bleus

    Dans le cadre d'Itinérance(S) 5èmeédition - Montélimar Agglomération, nous donnerons des balades poétiques. 2015 fête le centenaire de la naissance du poète Alain Borne.

    Lecture de Geneviève Briot et André Cohen Aknin. Avec Lise Péchenart, violoncelliste :

    "Toujours et Jamais traversent le village sous les rires des pierres et des arbres, parlent de rencontres, d'amours et de rêves. Ils nous invitent à la découverte de poètes dans une farandole de textes où pleuvent des oiseaux bleus. Leur credo : rien ne nous soutient mieux dans la vie qu'une bonne paire de poèmes."

    - Château de Rochefort-en-Valdaine, le samedi 14/03 à 15h30

    - Ancône, le samedi 21/03 à 15h30

    - St Marcel-Les-Sauzet, le dimanche 29/03 à 15h30

    Itinérance[S] - 04 75 54 35 73 - montelimar-agglo.fr - Ass BLEU 31 - 04 75 02 61 93 - bleu31@orange.fr - http://briot-cohenaknin.hautetfort.com/ - Lise Péchenart limaca@riseup.net

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  • Lire Philippe Jaccottet

    philippe jaccottet,beauregard,andré du bouchet,montale,grignan,drôme,suisse,florence,geneviève briot,bleu 31Lire Philippe Jaccottet, c'est faire une promenade dans la nature et se laisser surprendre par une fleur, un nuage, une lueur, mais c'est bien plus qu'être intensément là dans le moment présent ; c'est faire une plongée dans le passé, c'est rencontrer au même instant la vie et la mort ; c'est saisir des éclats d'une vie intérieure, des correspondances avec des souvenirs, des lectures, des musiques, des peintures, des mots magnifiés. Sous une apparente simplicité, le poète donne une vision picturale qui unit émotions et couleurs. Et toujours, ce tremblement de l'écriture produit par les hésitations, l'approche toujours insatisfaite entre ce qui est dit et ce qui se dérobe.

    Je pourrais évoquer des mots que nous avons aimé lire en public : l'heureux brouillard des amandiers de "À travers un verger", le travail du poète qui est de veiller comme un berger et d'appeler tout ce qui risque de se perdre s'il s'endort. J'aimerais dire mon émotion à la lecture de "Truinas" écrit à propos des obsèques de André du Bouchet où Philippe Jaccottet exprime la merveille extrême, celle capable de susciter, paradoxalement sinon scandaleusement une espèce de joie sourde, timide et pourtant puissante…

    Mais j'ai choisi d'évoquer "Beauregard" que je viens de relire :

    C'est toute la fascination du mot qui nous est donnée à voir. Beauregard, village perdu, presque un hameau : "… on allume les lampes et cela aide, tandis que le vert des prairies et des forêts devient comme de l'encre ou presque, s'imprègne de nuit ; et qu'à l'inverse, une dernière fois avant la nuit, flamboie l'entaille de la carrière, à croire qu'on avait allumé là-bas un grand brasier rose qui semble sourdre de la terre elle-même - et c'est aussi un verre de lumière à boire, un verre de soleil couchant."

    Ce Beauregard, tout à fait drômois, le mène à un lieu-dit près de sa ville natale : "… quand on disait ce mot on faisait tinter une cloche justement pour accéder à quelque lieu inconnu… Oui ce mot tintait comme un instrument de métal frappé par un marteau - et dont le retentissement, maintenant que j'y songe après tant d'années, n'était pas sans analogie avec celui (qu'on imagine) d'un gong dans la cour d'un temple d'Asie ou celui des sonnailles d'un troupeau qu'on entend avant de le voir … et le son clair se répand, vient à vous à travers la distance elle-même absolument claire, c'est l'air lui-même qui tinte et vibre, l'air tout à fait invisible des hauteurs qui semble s'ouvrir à son passage - tandis que les montagnes s'élèvent immobiles, à distance les unes des autres, comme des beffrois."

    Beauregard entraîne ensuite Philippe Jaccottet vers "Tempi di Bellosguardo", un poème de Montale, l'évocation d'un quartier de Florence puis d'une personne assise en retrait dans l'ombre : "on voit alors ses yeux saturés de la lumière du monde sur lesquels rapidement les paupières se baissent pour ne laisser filtrer qu'un désir de tendresse ou de long sommeil."

    Philippe Jaccottet est né en Suisse et vit à Grignan dans la Drôme.

    Geneviève

     

  • Sourire "petite pomme"


    P1190275.JPGL'été est parfois le temps des relectures. Ce fut en juillet, pour moi la relecture du "Testament français" d'Andreï Makine.

    La langue française de la grand-mère maternelle de l'auteur est au cœur du roman. Les récits de l'aïeule ont éveillé chez l'enfant russe tout un imaginaire. La France était pour lui une Atlantide. À travers des photos anciennes, il construit un monde. Le livre démarre sur l'évocation d'une expression insolite : "petite pomme". 

    "Encore enfant, je devinais que ce sourire très singulier représentait pour chaque femme une étrange petite victoire. Oui une éphémère victoire sur les espoirs déçus, sur la grossièreté des hommes, sur la rareté des choses, belles et vraies de ce monde…

    Ces femmes savaient que pour être belles, il fallait quelques secondes avant que le flash ne les aveugle prononcer ces mystérieuses syllabes françaises dont peu connaissaient le sens : "pe-ti-te-pomme". Comme par enchantement, la bouche au lieu de s'étirer dans une béatitude enjouée ou de se crisper dans un rictus anxieux, formait ce gracieux arrondi. Le visage tout entier en demeurait transfiguré. Les sourcils s'arquaient légèrement, l'ovale des joues s'allongeait. On disait "petite pomme" et l'ombre d'une douceur lointaine et rêveuse voilait le regard, affinait les traits, laissait planer sur le cliché la lumière tamisée des jours anciens.

    Une telle magie photographique avait conquis la confiance des femmes les plus diverses."

    Bien entendu, au cours de l'été dans nos retrouvailles familiales et amicales, nous avons adopté le sourire "petite pomme".

    Essayez-le !

    Geneviève 

     

  • Lectures publiques - 1er trimestre 2O14

    - 15 janvier - Villa Boréa, Romans - "DES CERISES EN HIVER" par Geneviève et André (privé)

    - 23 janvier - Médiathèque Simone de Beauvoir - Romans, 18h30 -  "LE SOURIRE DE L'ABSENTE" par André (entrée libre)

    - 25 janvier - Bibliothèque de la Motte de Galaure, 17h - "LE SOURIRE DE L'ABSENTE" par André (entrée libre)

    - 5 février – Romans Accueil, 14h - "VIVRE ENSEMBLE" par Geneviève et André (adhérents)

    - 9 février – Festipage à Miribel, lecture par Geneviève "DES CERISES EN HIVER" selon "roue du hasard" (entrée libre)

    14 mars chez Agnès et Michel Guillemoto-Pesenti - Valence, 20h30 - par André  "LE SOURIRE DE L'ABSENTE". Nombre de places limitées. Veuillez réserver votre soirée au 04 75 43 58 95  agnès.guillemoto@hotmail.fr

     - 22 mars – Théâtre de la Courte Echelle – Romans -  Lecture Poésie. A confirmer

     - 29 mars - Médiathèque La Passerelle – Bourg les Valence – 15h "LE SOURIRE DE L'ABSENTE" par André (entrée libre)

    *

    Geneviève et André présenteront leurs livres :

    - 25 janvier à la Bibliothèque de la Motte de Galaure (après-midi)

    9 février à Festipage 2014 – Salle Intercommunale de la Haute Herbasse – Miribel – 10h/18h

  • Algérie Littérature Action

    171-172.jpgAlgérie littérature Action est une revue animée par Marie Virolle qui se propose depuis 1996 de présenter un dialogue interculturel à travers l'art et la littérature d'une Algérie plurielle  des deux rives.

    Dans le dernier numéro (171-172) j'apprends la mort de Yamina Mechakra. Nos romans "Arris" et "L'appel du sud" se côtoyaient dans "Trois romans algériens au féminin" publié en 2001 par les éditions Marsa. Nous avions échangé quelques mots par courrier et avions envisagé de nous rencontrer, ce qui ne s'est pas fait. Je suis troublée par sa disparition. Son roman retrace le parcours d'Arris enlevé et vendu à une famille en mal d'enfants. Toute sa vie Arris se sent étranger à la vie qu'on lui fait, aspiré par la faille des non-dits et des tromperies. Denise Brahimi qui écrit l'article parle de beauté farouche à propos de son autre ouvrage "La grotte éclatée", qui est un cri lié à la guerre d'Algérie. Au revoir, Yamina, je garde les étoiles de ton écriture pour qu'elles brillent au fond de ma nuit. 

    Un autre article me plonge dans une autre destinée tragique à travers "Une vie partagée avec Messali Hadj, mon père" de Djanina Messali-Benkelfat, Riveneuve éditions, "ce livre que je porte en moi depuis 35 ans, dit-elle… c'est une promesse. Un serment fait à un homme d'honneur qu'on a voulu déshonorer". C'est Rabah Chettabi, militant messaliste, qui me l'a fait mieux connaître. Il m'a fait part de son admiration pour ce héros de l'indépendance de l'Algérie, il me disait : C'est lui, le père du nationalisme. C'est lui qui a dessiné le drapeau algérien à Paris, dans une petite chambre sous les toits. Chaque fois que son parti était dissous, il le faisait renaître sous une autre forme. Ces  mots, je les ai repris dans un des récits de "Un livre à la mer." Marsa 2003.

    Comment l'histoire aurait-elle évolué si Messali Hadj n'avait pas été éliminé par le FLN, lui dont l'ambition n'était pas d'instaurer une dictature et un parti unique ? Sa lutte révolutionnaire s'étendait au domaine politique, éducatif, social et économique. On ne refait pas l'histoire. L'auteure de l'article, Rénia Aoudène, indique que le 16 avril 2011, l'aéroport de Tlemcen a été appelé "Messali Hadj". En septembre 2011, un premier séminaire en hommage à l'œuvre de Messali a été organisé et largement médiatisé en Algérie. Que justice lui soit rendue !

    Ce numéro présente un artiste, Hakim Beddar né en Algérie. Ses dessins écritures sont un langage dont les signes relient matière et émotion. Je découvre qu'il vit près de nous, dans la Drôme des Collines. 

    Un article, sous le titre de "L'arche entre deux mondes" rend hommage à Jean El Mouhoub Amrouche, écrivain de culture kabyle et française, victime d'une époque où deux mondes s'entredéchiraient. (Le numéro précédent était consacré à sa sœur Taos Amrouche, écrivaine, chanteuse qui, en particulier, a sauvé de l'oubli des chants berbères).

    Des livres, un artiste à découvrir. Dans cette revue, d'autres articles, poésies et la présentation des derniers romans de Malika Mokkedem "La désirante" et Maïssa Bey "Puisque mon cœur est mort", deux auteures que j'apprécie particulièrement.

    Geneviève

  • Lectures en mars

    Biblio Geneviève BRIOT  Mars 2013b.jpg




    • Geneviève rencontrera les lecteurs de la Médiathèque de Pierrelatte le 21 mars à 15h et lira des extraits de son dernier roman "Des cerises en hiver"

    Bibliothèque Municipale - 2 Bld Eisntein  Pierrelatte Tél. : 09 64 09 17 60



    • André présentera le sourire de l'absente

    - à Bourg les Valence - 4ème rencontre à Livres ouverts, " la musique en toutes lettres" le samedi 16 mars de 14 à 18h. Centre musical Quai Thannaron - 26500 Bourg-lès-Valence. Contact : Laurence Creton 06 64 96 97 01. 

    - à Romans :  lecture d'extraits en compagnie de "Swingalam", avec Claudine Serme et ses musiciens -  WEEK-END POESIE à la salle Jean Vilar - Romans, le samedi 30 mars à 20h30. Renseignements et réservation au théâtre de la Courte Echelle : 04 75 02 20 76.

  • Ateliers en fête

    Les 16, 22 et 23 décembre, il y fête à LIEU DE MURMURE !

    L'Atelier du Hanneton de Stéphane Landois, éditions & typographie et L'Atelier de poterie de Marie-Pierre Bonnardel

    Lectures, musiques, expositions… 

    André y donnera une lecture d'extraits de son ouvrage : le sourire de l'absente, les dimanches 16 et 23 décembre.

    Le programme est disponible au 04 75 59 69 54 - atelierduhanneton@orange.fr 

    L'Atelier du Hanneton - Les Presles - 26300 - CHARPEY 

    Horaires de 10h à 12h et de 14h à 19h - entrée libre

     

  • Jeanne Benameur

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    Une auteure dont la sobriété de l'écriture est proprement stupéfiante.

    Dans les romans que nous avons lus avec délectation, Jeanne Benameur met en scène des êtres de silence et de contemplation, dans une langue poétique qui va à l'essentiel. On est touché par une grâce qui détonne avec notre monde où les paroles tourbillonnent, nous empêchent de penser et peut-être de voir.

    Dans Les demeurées les mots font leurs nids dans la tête de Luce. La petite héroïne fait bloc avec sa mère dans un monde de gestes du quotidien. Objets en gros plan. Mots nimbés de silence. Phrases courtes.

    Les blancs sur la page ouvrent des espaces où le lecteur peut s'arrêter, imaginer, toucher, sentir, exulter. Le voile de ma petite grand-mère qui me revient, toute ridée, odorante, ma bouche contre sa joue, le voile au bord, épice musc, odorante livre-t-elle dans Ça t'apprendra à vivre.

    Les mots se font rares, ont une vibration. Jeanne Benameur sait même faire parler leur absence.

    Dans Les mains libres, il n'y a pas eu de mots pour qu'Yvonne devienne Madame Lure. Monsieur Lure a simplement été ému par le mouvement de ses mains, c'est tout. Nous-mêmes n'avons-nous pas été parfois interdits, privés d'expression parce que le tumulte en nous était trop grand ou que nous nous sentions dans une grande vacuité.

    Les mains ont une présence particulière, celles de son père dans Un jour mes princes sont venus : je n'ai pas su quitter la paume de sa main. Je t'en prie souffle souffle sur ta main pour que je sois libre. Trouve ton dernier souffle papa, envole-moi.

    Il y a l'Algérie, une terre qui nous est chère.

    Dans Ça t'apprendra à vivre, elle se souvient de son enfance là-bas, de tout ce que ses parents ne disent pas et de tout ce qu'il ne faut pas dire. Fille d'un Arabe et d'une Européenne, l'enfant demande : Est-ce que nous serons toujours des "à moitié, des demi" Quand serons-nous entiers ?

    En elle :

    le désarroi parce rien ne lui est expliqué de ce voyage vers un ailleurs inhospitalier. Moi aussi j'ai une frontière, elle est dedans. Personne ne la respecte 

    et une détermination : Je me suis fait le serment que je ne m'habituerais jamais à rien.

     Ces romans nous apparaissent comme un désir d'ouverture, de compréhension du monde dans ce qu'elle a de plus secret. Ne dit-elle pas il y a … des jardiniers invisibles qui cultivent les rêves des autres ? Elle nous fait sentir à quel point nous sommes liés les uns aux autres : personne ne meurt vraiment. Jamais.

    Une force étonnante se dégage de cette écriture, quelque chose d'irréductible qui rayonne de l'intérieur. 

    Geneviève et André