
- Auteur : André Cohen Aknin
- Éditeur : Parole
- Année : 2021
- Le narrateur d'Un lit dans l’océan est le fils de Juliette, une vieille femme juive d’Algérie atteinte par la maladie d’Alzheimer. Après des mois d'éloignement, il lui rend visite dans le sud de la France où elle vit.
Il tente de la faire émerger du brouillard dans lequel elle est enlisée en évoquant sa vie de couturière à Oran, de rapatriée à Paris et, aussi, les plaisirs et les tragédies du passé. Il raconte ses voyages dont il ne lui a jamais rien dit.
Juliette s'exprimait avec sa cuisine. Chacun de ses plats était une page sur laquelle s'inscrivaient une histoire, une tradition. Alors, il se met au fourneau. L'important, ce sont les haricots, dit-il.
La mère sort de son silence, émet des sons, des mots qui se délitent, parle une langue imaginaire. Le fils est pris par le rythme, la vibration. Des dialogues étranges surgissent. La musique arabo-andalouse l'entraîne dans un tourbillon, le ramène à l'Algérie, leur source commune.
Ces retrouvailles le disloquent, le recomposent.
André Cohen Aknin nous offre un regard tendre et lumineux sur le pouvoir des sons, qu'ils soient mots ou musique, porteurs d'images bien vivantes.
AUTRE PRÉSENTATION SUR DES SITES :
Cela pourrait être un témoignage ou un récit sur les ravages de la maladie d’Alzheimer, mais non, le livre d’André Cohen Aknin est bien plus que cela parce que l’auteur est écrivain et poète.
Il nous offre le récit d’une rencontre pas ordinaire, celle entre un fils et sa mère, et ce qui la distingue, c’est que le langage de la mère a changé : bribes de mots, onomatopées, gestes, sa langue est autre. Peu à peu, le fils va utiliser le même langage et renouer la relation rompue depuis longtemps. Il va même retrouver, peu à peu, tous les souvenirs de son enfance, bannis de sa mémoire pour cause de honte. C’est grâce à eux qu’il retrouvera le sourire au fond des yeux de la mère, et elle, le chant au bord des lèvres.
Il y est aussi question de soupes et de saveurs, de couleurs, d’odeurs, de celles qui renouent avec l’autre, avec la vie, et l’on sort de ce livre avec le désir de partir acheter ses légumes chez Mourad et de cuisiner une loubia algérienne tout de suite, là, immédiatement, pour la partager avec la mère.
L’écriture d’André Cohen Aknin, à la fois simple et poétique, est un mélange de cultures, celle de l’Orient et celle de l’Occident. On se laisse charmer, on en redemande.
AVIS
Dégusté comme une datte sucrée, un thé à la menthe, ce texte sensible cristallise nos 5 sens : les goûts, les couleurs, les odeurs, les musiques, les cultures juives et musulmanes si proches. La délicatesse et la pudeur avec lesquelles l'auteur aborde des thèmes pourtant difficiles (les césures familiales, la maladie, la guerre...) font de cette lecture un incroyable voyage. (Nath2dragui - Site Babelio)
Ce livre est un acte d’amour. C’est comment libérer la vie là où elle est emprisonnée. (Laurent Dupuis. Radio France Alzheimer - Emission "Coup de pouce, coup de cœur")
Récit à la fois intime, poétique et humaniste. On retrouve dans ce roman des thèmes chers à André Cohen Aknin, écrivain et poète : l’attachement à l’Algérie, aux racines, aux traditions. C’est aussi le regard lumineux d’un poète qui apprécie le mélange des cultures et qui dresse un pont entre celles de l’Orient et de l’Occident. (Guy Masson, bibliothécaire)
C'est un hymne à la mère, aux mères, à la terre d'Algérie. C'est un appel à la vie.
(Nadia Agsous, écrivaine, journaliste)
L’histoire de Juliette pourrait être une sorte de métaphore de ce qui s’est passé dans l’histoire de l’Algérie il y a quelques décennies, un engloutissement dont… on trouve ici ou là des remontées aussi saisissantes qu’inespérées. Le récit poétique d’André Cohen Aknin ne cherche pas à en faire la théorie, il n’en est que plus convaincant.
(Denise Brahimi, Lettre culturelle franco-maghrébine#57-Site de coup de soleil Rhône-Alpes)
Les odeurs, les goûts de la loubia et des plats des fêtes juives d'Algérie concrétisent le chemin sur lequel il entraîne le lecteur avec humour et gourmandise. L'apaisement vient avec le triomphe des sensations, des saveurs de l'enfance… La phrase est ajustée dans sa musicalité, souvent proche de l'oral, ce qui donne une présence physique au texte, une résonance vivante… (Geneviève Briot "A. Littérature Action" n° 11 -2021)
Il m’a surprise, saisie, désarçonnée, sans pour autant me lâcher. Un lit dans l’océan, c’est une curieuse traversée au cours de laquelle le lecteur respire le monde et la vie par petites touches. Des touches colorées et rapides qui créent une œuvre indéfinissable, insaisissable, quasi impressionniste. Une mère qui pousse un fils à une exploration olfactive, gustative et sonore, et l’embarque avec elle pour faire le plus beau des voyages, celui qui emmène vers l’autre et vers soi-même. (Anne-Marie, sur le site des Editions Parole)
Au-delà du magnifique portrait de Juliette, c’est toute la profondeur, la complexité et les paradoxes d’une relation entre une mère qui a traversé les exils, les deuils et son fils. La mémoire, l’oubli, l’annulation du présent, l’énigme du silence et la lente traduction des signes, musique, bribes de mots… quel voyage vous nous livrez là.
(Marie-Claude Akiba Egry, écrivaine)
LIENS
Contact Editions Parole : Claude Fosse 06 09 52 28 69 claude@editionsparole.fr
• Editions Parole. https://www.editionsparole.fr
• Les premières lignes de "Un lit dans l'océan : https://vimeo.com/548157291
• Interview Editions Parole : https://vimeo.com/574063653
• France Alzheimer : https://radiofrancealzheimer.org/broadcast/1237-Un-lit-dans-l-oc%C3%A9an-un-roman-comme-acte-d-amour-d-un-fils-pour-sa-m%C3%A8re
• Article complet de Denise Brahimi sur le site de Coup de soleil Rhône-Alpes : https://www.coupdesoleil-rhonealpes.fr/lettre-culturelle-franco-maghrebine-57
- Note : 0/10