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Le sourire de l'absente

Le sourire de l'absente
  • Éditeur : L'Atelier du Hanneton
  • Année : 2012
  • Ce livre de couleur sable parle d'un garçon et d'une fille qui, cartable en main, sont arrachés à leur terre. Il y a la violence du printemps 62 à Oran et l'arrivée en métropole où leur enfance se termine d'un seul coup. "Les corps savent que rien ne sera plus comme avant".
    L'un et l'autre grandissent unis par un fil invisible.
    Elle incarne un monde fait de traditions, porte les chants des femmes.
    Il est assoiffé d'inconnu, part en voyage.
    Sur les routes, ressurgissent l'enfance, sa terre natale. "Je suis d’un pays où l’on parle au son du violon et de la derbouka l’écriture redevient voix sans frontières", écrit-il. Il chante les pays du sud, mais aussi les pays du nord qu'il découvre.
    La marche éveille les mots. La rencontre avec les peintures de Modigliani et de Giorda fait éclore une nouvelle musicalité.

    La lecture - récital est ponctuée de mélodies de femmes entendues dans l'enfance. Le chant est une voix intérieure venue des origines.

    Avis de lecteurs :

    La lecture à haute voix par le poète commence par un chant,  « Temba , Temba… », venu des origines depuis l’Afrique de son enfance.
    « la ville est à feu et à sang et à sang… j’ai entendu les cris d’une ratonnade haine qui noircit les murs j’avais douze ans »
    Le présent de la guerre et son cortège de morts s’impriment à jamais dans la tête de l’enfant qui court sans le savoir vers un destin qui l’arrache à sa terre d’origine, en pressant son cartable contre lui. La mer franchie,
    « les corps savent que rien ne sera plus comme avant » 

    Et puis commencent d’autres voyages en emportant toujours avec lui-même, les images de  « l’absente », cette sœur avec qui il a partagé l’intimité du ventre de la mère. Féminin et masculin sont liés à jamais
    « entre moi et moi l’autre pluriel l’altérité homme femme »

    « temba temba », le chant d’Afrique revient au fil des mots et des pages de manière lancinante. Une musique qui accompagne le poète dans les voyages de la vie. Une musique des origines qui colle au corps et résonne dans la tête pour s’écrire un jour au masculin comme au féminin. Une manière de « glisser dans les anfractuosités ah piocher dans l’effacement trouver le fil qui ne rompra pas »

    Est-il possible de traverser l’exil et de trouver la paix ? Il faut du temps, beaucoup de temps dit le poète pour que l’écriture dépasse les blessures de l’exil et de l’existence semée d’absences. Il faut du temps pour que l’être retrouve la lumière. Alors dans l’écriture comme dans la vie surgissent les couleurs, le bleu de la femme nue de Modigliani, les couleurs des toiles de Giorda… sans jamais oublier le creux de l’absente.

    Le poème d’André Cohen-Aknin interroge, travaille les profondeurs de l’être, l’inoubliable rupture de l’exil et l’attachement indissoluble aux êtres que nous aimons y compris en leur absence. A chaque pas, le voyage de la vie peut s’interrompre ; l’éphémère guette. Les mots et les images s’inscrivent dans la chair avec une force qui vous fait même vaciller.

    Et s‘imprime en moi, au-delà des expériences singulières, la douleur universelle de l’exil. Je la sens qui me ramène à mes racines. Je l’entends gronder en moi. Seule la beauté de l’écriture du poète, sa puissance, conduit à plus de calme.
    « écrire où reposer ses yeux la nuit alors viendra avec douceur »

    Jeanne Sétian. 2013 - Revue "La main millénaire". Extrait

    *

    Le "Sourire de l'absente " ne ressemble à aucun livre.
    Cette écriture, déroutante de sensualité, de liberté où l'on  pénètre sans prendre la mesure de l'envoûtement qui nous guette.
    Très vite, la fièvre vient, puis la transe, puis l'abandon.
    On en sort fort, groggy comme un boxeur, repu de lumière et de bleu avec une miette de makroud au coin des lèvres.
    Le texte ne connaît aucune ponctuation, seuls les points d'interrogations offrent l'abri fragile d'une halte au détour d'un mot. Alors, par je ne sais quel profond envoûtement, l'on se surprend à chanter plutôt qu'à lire cette écriture si étrange, à nulle autre pareille.
    Ce texte est un livret taillé pour un opéra rock.

    Dalila Attlassy-Guérin, 2013 revue "Etoile d'Encre"

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    "Cet ouvrage nous a conquis, tant dans sa facture que son contenu. Nous l'avons référencé sur notre site… nous aimerions notamment mettre en valeur un extrait de votre poème Femme télé bleu sur notre site internet". Emmanuelle Leroyer - Le Printemps des Poètes. Paris. Oct 2013

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    "Pour moi, le temps s'est suspendu un instant entre votre échange (qui me parvenait par bribes) et ma plongée dans le sourire de l'absente où je tentais de relier les mots en inventant ma ponctuation et me nourrir de leur musique. J'en ai éprouvé beaucoup d'émotion". Annick D.

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    Lecteur, imaginez que, vous promenant sur un rivage de la Méditerranée, vous découvriez soudain une valise échouée là. Une valise en carton comme on n’en fait plus. Curieux à la fois de l’objet et de son contenu, vous l’ouvrez, et là, surprise ! De vieux papiers s’y trouvent… Intrigués, vous déchiffrez : des mots comme pris sur le vif, arrachés du cœur, surgissent. Alors, vous comprenez qu’on ne saurait pas grand-chose des gens de la Méditerranée, de tradition orale, tels Ulysse, si Homère ne l’avait conté. Lecteur, si André Cohen Aknin vous livre sa valise, c’est parce qu’Homère, c’est vous.

    Marie-France Moyns, 2013. MAIF Magazine

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    Le spectateur est happé, porté par la douce voix d'André Cohen Aknin, tantôt sourire aux lèvres, tantôt l'air grave pour conter cette poignante histoire où le texte semble parfois suspendu en l'air. Tout le monde peut se retrouver dans cette histoire, celle d'un homme déraciné qui a traversé la mer et a adopté un nouveau pays.

    Cyril Lehembre. "Drôme-Heddo" septembre 2012

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