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bleu 31

  • Hors les murs Radio Mega

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    Radio Mega a choisi Geyssans pour un échange culturel avec les habitants.

    Rencontres et festivités le dimanche 15 septembre 2019 de 14h à 21h

    L'association Bleu 31 sera interviewée à 14h à propos de ses actions poétiques.

    Nous serons également présents dans l'après-midi avec nos livres pour vous rencontrer.

  • Un caillou qui pense oiseau

     

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    Encre "la main qui parle"

    Mains ouvertes
    laisse entrer
    les univers
    les couleurs les plus secrètes

    Marche pieds nus dans la neige
    allonge-toi sur les cailloux du lit de la rivière
    laisse le froid chauffer le sang

    trouve des accords inconnus

    L'association Bleu 31 est heureuse de vous informer de la prochaine publication de :

    Un caillou qui pense oiseau
    de Geneviève Briot
    poésies

    aux Editions l'Autre Incertain
    Parution prévue en février 2017

    La peau diaphane de la poésie de Geneviève Briot illumine notre regard. On y découvre son univers où chaque rencontre nous réinvente.

    Après "Basalte" et "Météorites", recueils publiés dans les années 80, elle écrit théâtre, récits et romans. Cependant, la poésie est toujours présente, comme une rivière souterraine ; elle vient au jour maintenant.

    Souscription :
    Prix de l'exemplaire : 10 euros
    
Merci de libeller votre paiement à  Éditions L'Autre Incertain
    Impasse Pâme 22 rue Pêcherie  - 26100 Romans-sur-Isère
    Tél. : 06 80 92 08 85

  • Lire Philippe Jaccottet

    philippe jaccottet,beauregard,andré du bouchet,montale,grignan,drôme,suisse,florence,geneviève briot,bleu 31Lire Philippe Jaccottet, c'est faire une promenade dans la nature et se laisser surprendre par une fleur, un nuage, une lueur, mais c'est bien plus qu'être intensément là dans le moment présent ; c'est faire une plongée dans le passé, c'est rencontrer au même instant la vie et la mort ; c'est saisir des éclats d'une vie intérieure, des correspondances avec des souvenirs, des lectures, des musiques, des peintures, des mots magnifiés. Sous une apparente simplicité, le poète donne une vision picturale qui unit émotions et couleurs. Et toujours, ce tremblement de l'écriture produit par les hésitations, l'approche toujours insatisfaite entre ce qui est dit et ce qui se dérobe.

    Je pourrais évoquer des mots que nous avons aimé lire en public : l'heureux brouillard des amandiers de "À travers un verger", le travail du poète qui est de veiller comme un berger et d'appeler tout ce qui risque de se perdre s'il s'endort. J'aimerais dire mon émotion à la lecture de "Truinas" écrit à propos des obsèques de André du Bouchet où Philippe Jaccottet exprime la merveille extrême, celle capable de susciter, paradoxalement sinon scandaleusement une espèce de joie sourde, timide et pourtant puissante…

    Mais j'ai choisi d'évoquer "Beauregard" que je viens de relire :

    C'est toute la fascination du mot qui nous est donnée à voir. Beauregard, village perdu, presque un hameau : "… on allume les lampes et cela aide, tandis que le vert des prairies et des forêts devient comme de l'encre ou presque, s'imprègne de nuit ; et qu'à l'inverse, une dernière fois avant la nuit, flamboie l'entaille de la carrière, à croire qu'on avait allumé là-bas un grand brasier rose qui semble sourdre de la terre elle-même - et c'est aussi un verre de lumière à boire, un verre de soleil couchant."

    Ce Beauregard, tout à fait drômois, le mène à un lieu-dit près de sa ville natale : "… quand on disait ce mot on faisait tinter une cloche justement pour accéder à quelque lieu inconnu… Oui ce mot tintait comme un instrument de métal frappé par un marteau - et dont le retentissement, maintenant que j'y songe après tant d'années, n'était pas sans analogie avec celui (qu'on imagine) d'un gong dans la cour d'un temple d'Asie ou celui des sonnailles d'un troupeau qu'on entend avant de le voir … et le son clair se répand, vient à vous à travers la distance elle-même absolument claire, c'est l'air lui-même qui tinte et vibre, l'air tout à fait invisible des hauteurs qui semble s'ouvrir à son passage - tandis que les montagnes s'élèvent immobiles, à distance les unes des autres, comme des beffrois."

    Beauregard entraîne ensuite Philippe Jaccottet vers "Tempi di Bellosguardo", un poème de Montale, l'évocation d'un quartier de Florence puis d'une personne assise en retrait dans l'ombre : "on voit alors ses yeux saturés de la lumière du monde sur lesquels rapidement les paupières se baissent pour ne laisser filtrer qu'un désir de tendresse ou de long sommeil."

    Philippe Jaccottet est né en Suisse et vit à Grignan dans la Drôme.

    Geneviève

     

  • Sourire "petite pomme"


    P1190275.JPGL'été est parfois le temps des relectures. Ce fut en juillet, pour moi la relecture du "Testament français" d'Andreï Makine.

    La langue française de la grand-mère maternelle de l'auteur est au cœur du roman. Les récits de l'aïeule ont éveillé chez l'enfant russe tout un imaginaire. La France était pour lui une Atlantide. À travers des photos anciennes, il construit un monde. Le livre démarre sur l'évocation d'une expression insolite : "petite pomme". 

    "Encore enfant, je devinais que ce sourire très singulier représentait pour chaque femme une étrange petite victoire. Oui une éphémère victoire sur les espoirs déçus, sur la grossièreté des hommes, sur la rareté des choses, belles et vraies de ce monde…

    Ces femmes savaient que pour être belles, il fallait quelques secondes avant que le flash ne les aveugle prononcer ces mystérieuses syllabes françaises dont peu connaissaient le sens : "pe-ti-te-pomme". Comme par enchantement, la bouche au lieu de s'étirer dans une béatitude enjouée ou de se crisper dans un rictus anxieux, formait ce gracieux arrondi. Le visage tout entier en demeurait transfiguré. Les sourcils s'arquaient légèrement, l'ovale des joues s'allongeait. On disait "petite pomme" et l'ombre d'une douceur lointaine et rêveuse voilait le regard, affinait les traits, laissait planer sur le cliché la lumière tamisée des jours anciens.

    Une telle magie photographique avait conquis la confiance des femmes les plus diverses."

    Bien entendu, au cours de l'été dans nos retrouvailles familiales et amicales, nous avons adopté le sourire "petite pomme".

    Essayez-le !

    Geneviève 

     

  • Lecture chez vous

    ta voix s'est faite caillou au fond de ma poche je l'écoute les soirs de solitude (le sourire de l'absente) 


    L'Association Bleu 31 propose :

    • Lecture  d'extraits du roman "Des cerises en hiver" par Geneviève suivie d'une causerie sur les thèmes de la transmission, un chemin de femmes, le lien entre réel et imaginé

    • Lecture-récital  tirée de "le sourire de l'absente" par André, suivie d'une causerie

    • Lectures croisées des 2 ouvrages par André et Geneviève : voyages dans l'espace, l'art et le temps…

    dans les bibliothèques, les associations, dans votre salon où vous avez réuni quelques amis…

  • L'Atelier du Hanneton

    Si l’on s’égare sur les chemins de la Drôme, à l’écart des autoroutes, on peut découvrir à Charpey, l’Atelier du Hanneton. Si l’on s’égare sur les chemins des livres, loin des best-sellers et des ouvrages médiatisés, on peut rencontrer un éditeur artisan imprimeur.

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    Dans une maison en pleine campagne : une salle d’exposition, un atelier de fabrication, un lieu de lecture publique. C’est un espace chaleureux d’où émerge un sentiment de quiétude. La lumière marie les vernis des poteries de Marie-Pierre Bonnardel et les couvertures des livres de Stéphane Landois. Un fauteuil près d'une fenêtre donne sur le jardin. Ici, on a l’impression de disposer du temps à volonté, qu'il est matière même et qu'on peut le toucher en touchant un livre, en effleurant une poterie.

    Tout est sobriété, y compris l’accueil.

    La poésie est là, dans les textes choisis par Stéphane. Chaque texte lui inspire une création artisanale. Poésie visuelle, tactile, olfactive même. Les couvertures sont en papier, carton, matières végétales, tissu, ornées parfois de feuilles insolites, cuir, ficelle. Et toujours dans une simplicité, un élégance qui est sa marque. La matière en accord avec l'écriture.

    A l’Atelier du Hanneton, on trouve aussi des livres d'autres éditeurs de poésie. C’est un lieu de rencontre.

    P1130299_2.JPG

    Lignes de plomb sorties d'une linotype, composition des pages à la main, feuillets cousus, Stéphane travaille à l'ancienne. Il faut le voir entrer en relation avec le matériau, le voir monter un livre. Les mains vont vers les matières. Pourquoi tel papier, tel tissu, fil, couleur ? Il cherche l’accord avec le texte, son rythme, son chant même. Vient le montage à blanc pour se donner une idée du format du livre, de ce qu'il donnera comme objet, sa consistance dans la main et sous les yeux. Il y a le regard sur les pages, la place du texte, le volume des blancs qui sont des silences où viennent résonner les mots. Chaque réalisation est une création.

    Le livre actuellement en préparation est « le sourire de l’absente » un texte que j’ai proposé à Stéphane, texte sur l’exil, le voyage, la masculin et le féminin.

    Un spectacle texte et danse, avec la danseuse Yvonne Collino, ainsi que des lectures accompagneront la sortie du livre.

    André Cohen Aknin

    Atelier du Hanneton et atelier de poterie - Les Presles 26300 Charpey - 04 75 59 69 54 

    • Lectures : "Déambulation d'automne" autour du voyage au Château de Peyrins, les 29 et 30 septembre prochain.

    • L'équipe du "sourire de l'absente" sera en résidence de création au théâtre de la Presle à Romans du 17 au 25 septembre 2012.

  • André du Bouchet

    Nous descendions dans la nuit de décembre, dans l'ombre de la vie et nous avons rencontré "Une lampe dans la lumière aride " de André du Bouchet aux Editions Le Bruit du Temps :

    "Je me trouve au-dessus de la terre

                dans un rapport de délicatesse

    voilà le jour

                            écru

    mais je pense que nous sommes aussi fragiles l'un que l'autre

                            …

    le jour éclaboussant le sol autour de la porte

    et cette branche noire qui se détache contre la façade noire

                            …

    j'ai revu ton visage cette nuit, tes lèvres gercées

    c'est toujours ton visage dans la lumière blanche - le mien - comme la lumière qui vient couvrir - d'un trait - doucement se poser sur l'entaille

    j'étais toujours à côté de mon visage

    celui qui n'est pas le nôtre

    devenu visage de vent

    que le jour dénature …"

     

    De la nuit profonde puiser la poésie limpide pour rafraîchir les fronts les plus obscurcis, pour étancher les soifs les plus brûlantes. La poésie parle une langue "d'étrangèreté" et ouvre un voyage immobile au cœur de nous-mêmes.

    André et Geneviève