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Nos lectures - Page 5

  • Pierre de patience

    Invitation à la lecture de Atiq Rahimi. Cet auteur afghan vient d’obtenir le prix Goncourt pour «Syngue sabour» Ed. P.O.L. Ce titre vient du perse syngue « pierre » et sabour  « patience ».
    Singue sabour veut dire pierre de patience. Dans la mythologie perse, il s’agit d’une pierre magique que l’on pose devant soi pour déverser sur elle ses malheurs, ses souffrances, ses douleurs, ses misères… On lui confie tout ce que l’on n’ose pas révéler aux autres… Et la pierre écoute, absorbe comme une éponge tous les mots, tous les secrets jusqu’à ce beau jour où elle éclate… Et ce jour-là, on est délivré. (4e de couverture)
    Cet auteur dit aussi :
    «Je suis bouddhiste parce que je suis conscient de mes faiblesses ; je suis chrétien parce que j'avoue ma faiblesse ; je suis juif parce que je me moque de ma faiblesse ; je suis musulman parce que je combats ma faiblesse. Et je suis athée si Dieu est tout puissant».
    Phrase de Atiq Rahimi citée par Ariane Chemin dans Le Nouvel Observateur.
    Je n’ai pas encore lu cet auteur, mais les quelques commentaires lus ça et là sont pour moi une invitation à la lecture. Et pour vous ?

    Geneviève

  • Filiations dangereuses

    J'ai aimé "Filiations dangereuses" de Karima Berger Éditions Chèvre feuille étoilée

    À travers le cheminement de Pierre, fils de Martine et peut-être de Mahmoud, à travers celui de Driss le fils de Pierre, élevé par Nadjia sa mère, deux mentalités se mêlent et se confrontent, la française individualiste et libre, l'algérienne communautaire et sensuelle. Pierre et Driss sont tous deux à la recherche du père, chacun à sa manière ; Martine et Nadjia sont, elles, dans des démarches d'indépendance, avec l'amour en toile de fond. L'écriture limpide de Karima Berger fait entrer le lecteur au cœur de ces personnages qui transgressent les frontières, inventent leur parcours. Ce roman apporte un nouveau regard sur la filiation.
    "Filiations dangereuses" vient d'obtenir le prix Alain Fournier. G.B

  • Terre des oublis

    Un roman à découvrir : Terre des oublis DUONG Thu Huong,

    Sabine Wespieser Éditeur Livre de poche
    Prix des lectrices 2007 de ELLE.

    Mien, une femme vietnamienne entre deux maris.
    Le premier Bôn, qu'on croyait mort, revient après 14 ans de guerre. Mien, jeune veuve, a épousé Hoan dont elle a un fils. Mien doit choisir. Sous la pression du village et la mort dans l'âme, elle retourne vers Bôn qu'on célèbre comme héros.
    Avec ce roman, on entre dans la vie de ces trois personnages qui se débattent dans une situation qui les dépasse. On découvre aussi tout un monde de saveurs et d'odeurs, le quotidien du Vietnam de l'après-guerre. Une belle narration qui montre les malheurs engendrés par la guerre, le danger à vivre dans le passé.
    Rebelle au régime communiste, DUONG Thu Huong a été emprisonnée, a vécu en résidence surveillée avant de se réfugier en France. Un article lui a été consacré dans la Chronique d'Amnesty International de mars 2007.

    Geneviève 

  • Mon livre de l'été 2007


    N'zid
    de Malika Mokkedem Éditions du Seuil
    Lorsque je suis arrivée au dernier mot de ce roman, je suis revenue à la première page et je l'ai recommencé. Ce qui ne m'était jamais arrivé.
    N'zid signifie en arabe :"je continue" et aussi "je nais"
    Une femme se retrouve seule sur un bateau en pleine Méditerranée, le visage tuméfié. Elle ne sait plus qui elle est, mais son corps sait les gestes de la navigation. Un danger la menace qui la fait fuir d'un port à l'autre, mais un "chevalier des mers" la protège. D'escale en escale, le dessin, la musique d'un luth lui rendent son histoire.
    Femme de mer dans le présent, comment Nora va-t-elle retrouver ses origines de sable ?
    N'zid est un roman qui nous dit toute l'importance de la mémoire.

    Un article de Zoubida Belaghoug sur Malika Mokkedem est paru dans le n°101-102 de la revue "Algérie Littérature Action". Il évoque différents romans de l'écrivaine. L'errance maritime est une forme de nomadisme qui rejoint celle de l'écriture à la recherche d'espaces sans frontières.

    Geneviève 

  • Beyrouk

    "Et le ciel a oublié de pleuvoir" de Beyrouk (Édition Dapper) vient d'obtenir le prix des lecteurs de "Coup de Cœur Drôme" organisé par l"Association "Coup de soleil"
    Mbarek Ould Beyrouk est mauritanien. Il rencontrera les lecteurs à la Médiathèque de Chabeuil le vendredi 8 juin 2007 à 18 h.

    Un roman qui porte les couleurs du désert. Avancer dans l'histoire comme on avance dans les dunes ou sur le reg, sans hâte, en voulant pénétrer le ressenti de Mahmoud l'ancien esclave, de Béchir le chef de tribu intransigeant, de Moulay le fou et bien sûr de Lolla la belle révoltée. Essayer de tenir les rênes de la lecture pour profiter de chaque instant et en même temps, avoir la fièvre d'aller plus vite vers le dénouement que l'on pressent pourtant tragique. Telles ont été mes impressions de lectrice.
    La construction du roman qui confronte les points de vue, ses personnages tracés à la pointe sèche, son style qui allie force et détachement m'ont donné un très grand plaisir de lecture.
    "Et le ciel a oublié de pleuvoir", un roman de révolte dans une langue âpre comme le sable, ample comme le ciel et l'horizon lointain, ardente comme le soleil.