Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

désert

  • Entre peur et désir

    L'automne est là. Les enfants, les étudiants ont retrouvé les cours. L'ambiance est studieuse. Même quand on vit en dehors du rythme général, il exerce son influence. D'ailleurs  la tâche qui m'attend me hante : rêves, pensées de ces dernières semaines me ramènent à un roman qui dort depuis plusieurs mois. Il est une pâte qui lève, qui est à point maintenant pour être travaillée. Il m'appelle, mais je prends mon temps, je recopie des notes éparses sur des carnets, je lis un ouvrage sur les mythes au féminin, persuadée que la mythologie vit toujours en filigrane dans les événements de nos vies.
    Comment ouvrir la porte du placard où le tapuscrit repose dans une première version et l'apporter sur mon bureau?
    Ça m'a pris une semaine pour ouvrir cette porte, pour accepter qu'un souffle m'emporte au-delà de moi-même. Désir de cet inconnu-là. Peur des pages déjà écrites que je vais devoir modifier, froisser, jeter.
    Il reste à parcourir le désert de l'écriture. Son aventure.
    Entre peur et désir, entre peur et nécessité.

    Geneviève 

  • Mon livre de l'été 2007


    N'zid
    de Malika Mokkedem Éditions du Seuil
    Lorsque je suis arrivée au dernier mot de ce roman, je suis revenue à la première page et je l'ai recommencé. Ce qui ne m'était jamais arrivé.
    N'zid signifie en arabe :"je continue" et aussi "je nais"
    Une femme se retrouve seule sur un bateau en pleine Méditerranée, le visage tuméfié. Elle ne sait plus qui elle est, mais son corps sait les gestes de la navigation. Un danger la menace qui la fait fuir d'un port à l'autre, mais un "chevalier des mers" la protège. D'escale en escale, le dessin, la musique d'un luth lui rendent son histoire.
    Femme de mer dans le présent, comment Nora va-t-elle retrouver ses origines de sable ?
    N'zid est un roman qui nous dit toute l'importance de la mémoire.

    Un article de Zoubida Belaghoug sur Malika Mokkedem est paru dans le n°101-102 de la revue "Algérie Littérature Action". Il évoque différents romans de l'écrivaine. L'errance maritime est une forme de nomadisme qui rejoint celle de l'écriture à la recherche d'espaces sans frontières.

    Geneviève 

  • Beyrouk

    "Et le ciel a oublié de pleuvoir" de Beyrouk (Édition Dapper) vient d'obtenir le prix des lecteurs de "Coup de Cœur Drôme" organisé par l"Association "Coup de soleil"
    Mbarek Ould Beyrouk est mauritanien. Il rencontrera les lecteurs à la Médiathèque de Chabeuil le vendredi 8 juin 2007 à 18 h.

    Un roman qui porte les couleurs du désert. Avancer dans l'histoire comme on avance dans les dunes ou sur le reg, sans hâte, en voulant pénétrer le ressenti de Mahmoud l'ancien esclave, de Béchir le chef de tribu intransigeant, de Moulay le fou et bien sûr de Lolla la belle révoltée. Essayer de tenir les rênes de la lecture pour profiter de chaque instant et en même temps, avoir la fièvre d'aller plus vite vers le dénouement que l'on pressent pourtant tragique. Telles ont été mes impressions de lectrice.
    La construction du roman qui confronte les points de vue, ses personnages tracés à la pointe sèche, son style qui allie force et détachement m'ont donné un très grand plaisir de lecture.
    "Et le ciel a oublié de pleuvoir", un roman de révolte dans une langue âpre comme le sable, ample comme le ciel et l'horizon lointain, ardente comme le soleil.