Entre peur et désir
L'automne est là. Les enfants, les étudiants ont retrouvé les cours. L'ambiance est studieuse. Même quand on vit en dehors du rythme général, il exerce son influence. D'ailleurs la tâche qui m'attend me hante : rêves, pensées de ces dernières semaines me ramènent à un roman qui dort depuis plusieurs mois. Il est une pâte qui lève, qui est à point maintenant pour être travaillée. Il m'appelle, mais je prends mon temps, je recopie des notes éparses sur des carnets, je lis un ouvrage sur les mythes au féminin, persuadée que la mythologie vit toujours en filigrane dans les événements de nos vies.
Comment ouvrir la porte du placard où le tapuscrit repose dans une première version et l'apporter sur mon bureau?
Ça m'a pris une semaine pour ouvrir cette porte, pour accepter qu'un souffle m'emporte au-delà de moi-même. Désir de cet inconnu-là. Peur des pages déjà écrites que je vais devoir modifier, froisser, jeter.
Il reste à parcourir le désert de l'écriture. Son aventure.
Entre peur et désir, entre peur et nécessité.
Geneviève