Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

prix goncourt 2008

  • Syngué sabour

    « Syngué sabour », le roman de Atiq Rahimi, a tenu sa promesse. (voir article "Pierre de patience. Invitation à la lecture", ce même blog du 22 novembre)
    Au rythme du souffle de l’homme dans le coma, au rythme du chapelet égrené par sa femme, de l’incantation des noms d’Allah, se déroule le temps. La femme livre douleurs, frustrations et secrets, un peu comme si chaque secret en cachait un autre, jusqu’à la révélation ultime. « Syngué sabour » est un roman poétique par son rythme si particulier, par ses images répétitives et significatives (le rideau aux motifs d’oiseaux migrateurs, par exemple), les détails d’un quotidien souvent sordide ancré dans le conte, le rêve, l’imaginaire, cette dimension qui enracine les mots et leur donne puissance.
    Un propos éminemment subversif. Je n’en dirai pas plus pour ne pas dévoiler l’histoire au futur lecteur.

    Geneviève