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Livres - Page 4

  • Un caillou qui pense oiseau

     

    geneviève briot,l'autre incertain,bleu 31,romans-sur isère,poésie,édition

     

     

     

     

     

     

     

    Encre "la main qui parle"

    Mains ouvertes
    laisse entrer
    les univers
    les couleurs les plus secrètes

    Marche pieds nus dans la neige
    allonge-toi sur les cailloux du lit de la rivière
    laisse le froid chauffer le sang

    trouve des accords inconnus

    L'association Bleu 31 est heureuse de vous informer de la prochaine publication de :

    Un caillou qui pense oiseau
    de Geneviève Briot
    poésies

    aux Editions l'Autre Incertain
    Parution prévue en février 2017

    La peau diaphane de la poésie de Geneviève Briot illumine notre regard. On y découvre son univers où chaque rencontre nous réinvente.

    Après "Basalte" et "Météorites", recueils publiés dans les années 80, elle écrit théâtre, récits et romans. Cependant, la poésie est toujours présente, comme une rivière souterraine ; elle vient au jour maintenant.

    Souscription :
    Prix de l'exemplaire : 10 euros
    
Merci de libeller votre paiement à  Éditions L'Autre Incertain
    Impasse Pâme 22 rue Pêcherie  - 26100 Romans-sur-Isère
    Tél. : 06 80 92 08 85

  • Les poètes Alain Borne et Paul Vincensini

    Nous avons eu le plaisir de présenter une lecture musicale le 30 octobre 2015 à la Médiathèque de Montélimar en soirée de clôture du Centenaire de la naissance d'Alain Borne. Avec beaucoup de talent, Lise Péchenart, violoncelliste qui nous accompagnait, a glissé ses mélodies, souvent improvisées, entre les textes ou à l'intérieur des poèmes.

    Nous avons connu Paul Vincensini. Celui-ci, ami d'Alain Borne disait qu'Alain avait été son initiateur en poésie. Quant à nous, nous avons marché sur les traces de Paul dont l'ambition était de faire vivre la poésie.

    Pierre Seghers disait qu'Alain Borne était avec Paul Eluard l'une des grandes voix amoureuses du XXe siècle. Ses poèmes de passion et de sensualité jaillissent peut-être d'autant plus intensément qu'il est hanté par la mort. Pour cette soirée souhaitée légère, nous n'avons donné que la face amoureuse. Paul Vincensini, poète funambule, pouvait apporter son humour qui cache une forme de gravité.

    Les deux poètes savaient la fêlure qui était en eux et que nous avons tous, mais ils en avaient la lucidité et seule la poésie leur permettait d'avoir les yeux ouverts. L'un se perd dans la femme aimée sans jamais pouvoir assouvir son désir d'absolu. L'autre ne cesse de revenir à l'enfance, de célébrer avec désinvolture les pierres, les oiseaux, le cheval, la rivière… dans la dualité des personnages "Toujours et Jamais."

    Deux poèmes dits en cette soirée :

    Tu étais belle ce soir dans le soleil

    plus que de lui vêtue

    on aurait dit que tout entier

    il se donnait pour te faire. 

    Tu me brûlais de loin

    tantôt tu étais d'or

    tantôt de miel tantôt de lait

    tu étais la rosée

    doublant de transparence l'aubépine.

    Je te savais brûlante

    je te savais la fraîcheur même

    tu étais l'aube mystérieusement couchée

    sur un million de lis.

    Alain Borne "La nuit me parle de toi" 

     

    Moi j'ai toujours peur du vent

    Me voici

    Mes poches

    Bourrées de cailloux

    Pour rester avec vous

    Ne pas m'envoler dans les arbres.

    Paul Vincensini "Toujours et jamais"

    Après la lecture, il y a eu un échange chaleureux avec le public, Chantal Brunel et Thierry Trial de la médiathèque. Merci à tous.

    Geneviève et André - Ass. BLEU 31

    Les œuvres complètes d'Alain Borne aux éditions Curandera sont épuisées. Des recueils ont été publiés chez des éditeurs dont : Voix d'encre, L'atelier du Hanneton, Jacques Brémond…

    L'œuvre poétique de Paul Vincensini est publié aux éditions L'arbre à paroles. Une sélection pour les enfants : "Je dors parfois dans les arbres" aux éditions Motus

  • Hélène Cadou

    La poète Hélène Cadou nous a quittés à 92 ans en juin 2014.

    Je l'avais rencontrée en Ardèche à Privas en 1982. Elle était venue de sa Loire-Atlantique, invitée par Paul Vincensini. Une femme discrète et attachante. Elle a lu sa poésie qui puise sa source dans celle de René-Guy Cadou disparu trente ans plus tôt. Elle est dans l'espace de l'amour indéfectible et dans l'attention au monde.

    "dans les étages

    quelqu'un m'appelle

    mais je n'ai pas encore de nom

    je marche vers toi

    sur les feuilles mortes

    de la nuit"

     

    "la vie

     aura goût de pomme

    et la parole

    ton visage

     

    j'ai mis ma fenêtre

    au-dessus

    du fleuve

    pour le voyage"                   

    Nous avons continué la soirée dans une ferme auberge ardéchoise. Nous étions une vingtaine assis à une grande table. Une autre table était occupée par des architectes. A la fin du repas, Monique Domergue, poète, pour rendre hommage à notre invitée, s'est levée et de sa voix bien timbrée a lu un poème. D'autres lecteurs tour à tour ont fait vibrer les mots d'Hélène. Les conversations à la table voisine se sont tues et les architectes se sont mis à l'écoute de la poésie. Soirée d'échanges entre deux univers.

    Ensuite, j'ai eu quelques échanges épistolaires avec Hélène Cadou, en particulier en 2002. J'avais proposé la présence de ses poèmes à l'exposition organisée par Michel Rouquette à Privas : "Fenêtre sur mots". Je revois son écriture élancée où elle disait me faire confiance pour le choix des textes à présenter.

    "Il faut revenir pas à pas

    Vers la seule fenêtre ouverte

    L'avenir est là

    Comme un enfant qui rit.

    Il reste assez de jour

    Pour guérir une forêt

    Assez d'arbres

    Pour croire à l'aurore

    Un grand coup de ciel sur ta vie

    A fait le monde pur

    Comme un drap gonflé par le vent."

    C'est toujours avec plaisir et émotion que nous disons les poèmes d'Hélène Cadou au cours de nos lectures. Simplicité apparente des mots, alliances surprenantes. Une clarté traverse le temps, laisse entrevoir la fragilité de la vie et la grâce de l'instant.

     Geneviève

    Les poèmes cités sont extraits de "L'innominée" et de "En ce visage l'avenir" et sont publiés aux éditions Jacques Brémond 

  • Balades poétiques en Drôme

    rochefort-en-valdaine,ancône,moines de tibhirine,st marcel-les-sauzet,lise péchenart,paul vincensini,andré cohen aknin,geneviève briotLes balades poétiques "Il pleut des oiseaux bleus" ont fait vibrer les mots dans le château de Rochefort-en-Valdaine où errent encore les âmes d'un passé rude et enchanté.

    Nous avons été accueillis dans l'église d' Ancône où les oiseaux bleus sur les vitraux étaient lumière. Nos voix étaient portées par la sérénité fraternelle des moines de Tibhirine. L'église restaurée leur est dédiée.

    A St Marcel-les-Sauzet, nous étions enveloppés des pierres du passé et des bruits du jour, du lavoir à l'église romane, la poésie traçait son chemin.

    Dans tous ces lieux, le violoncelle de Lise Péchenart lançait ses notes de terre et de ciel, éclairait les mots d'amour, de liberté, de voyage, vibrait dans un temps hors du temps, celui de la poésie.

    "l'oiseau seul a tout le ciel pour s'étirer dans tous les sens" Paul Vincensini

    Les visages des "écoutants" devenaient des livres.

  • Lire Philippe Jaccottet

    philippe jaccottet,beauregard,andré du bouchet,montale,grignan,drôme,suisse,florence,geneviève briot,bleu 31Lire Philippe Jaccottet, c'est faire une promenade dans la nature et se laisser surprendre par une fleur, un nuage, une lueur, mais c'est bien plus qu'être intensément là dans le moment présent ; c'est faire une plongée dans le passé, c'est rencontrer au même instant la vie et la mort ; c'est saisir des éclats d'une vie intérieure, des correspondances avec des souvenirs, des lectures, des musiques, des peintures, des mots magnifiés. Sous une apparente simplicité, le poète donne une vision picturale qui unit émotions et couleurs. Et toujours, ce tremblement de l'écriture produit par les hésitations, l'approche toujours insatisfaite entre ce qui est dit et ce qui se dérobe.

    Je pourrais évoquer des mots que nous avons aimé lire en public : l'heureux brouillard des amandiers de "À travers un verger", le travail du poète qui est de veiller comme un berger et d'appeler tout ce qui risque de se perdre s'il s'endort. J'aimerais dire mon émotion à la lecture de "Truinas" écrit à propos des obsèques de André du Bouchet où Philippe Jaccottet exprime la merveille extrême, celle capable de susciter, paradoxalement sinon scandaleusement une espèce de joie sourde, timide et pourtant puissante…

    Mais j'ai choisi d'évoquer "Beauregard" que je viens de relire :

    C'est toute la fascination du mot qui nous est donnée à voir. Beauregard, village perdu, presque un hameau : "… on allume les lampes et cela aide, tandis que le vert des prairies et des forêts devient comme de l'encre ou presque, s'imprègne de nuit ; et qu'à l'inverse, une dernière fois avant la nuit, flamboie l'entaille de la carrière, à croire qu'on avait allumé là-bas un grand brasier rose qui semble sourdre de la terre elle-même - et c'est aussi un verre de lumière à boire, un verre de soleil couchant."

    Ce Beauregard, tout à fait drômois, le mène à un lieu-dit près de sa ville natale : "… quand on disait ce mot on faisait tinter une cloche justement pour accéder à quelque lieu inconnu… Oui ce mot tintait comme un instrument de métal frappé par un marteau - et dont le retentissement, maintenant que j'y songe après tant d'années, n'était pas sans analogie avec celui (qu'on imagine) d'un gong dans la cour d'un temple d'Asie ou celui des sonnailles d'un troupeau qu'on entend avant de le voir … et le son clair se répand, vient à vous à travers la distance elle-même absolument claire, c'est l'air lui-même qui tinte et vibre, l'air tout à fait invisible des hauteurs qui semble s'ouvrir à son passage - tandis que les montagnes s'élèvent immobiles, à distance les unes des autres, comme des beffrois."

    Beauregard entraîne ensuite Philippe Jaccottet vers "Tempi di Bellosguardo", un poème de Montale, l'évocation d'un quartier de Florence puis d'une personne assise en retrait dans l'ombre : "on voit alors ses yeux saturés de la lumière du monde sur lesquels rapidement les paupières se baissent pour ne laisser filtrer qu'un désir de tendresse ou de long sommeil."

    Philippe Jaccottet est né en Suisse et vit à Grignan dans la Drôme.

    Geneviève

     

  • Quand 1 + 1 font 4 et peut-être plus

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    Un auteur et un typographe. Le premier est à un pupitre, le second, en blouse, à une machine à imprimer.

    L'un met en bouche des textes de l'Atelier du Hanneton, joue avec les sonorités. L'autre préconise de couvrir le ventre des vaches avec des lettres pour imprimer les prairies, de laisser les enfants jongler avec des caractères comme on le fait avec des osselets, d'apprendre aux arbres et aux chiens à parler le tozoubohu.

    Puis ils parlent de poésie, d'écriture, d'impression. Ils évoquent la fabrication des livres à l'atelier dans la fumée du poêle, les séances de remue-méninges dans l'arôme d'un thé aux épices. Il est question de la place du texte sur la page, de la qualité du papier, de la résonance et des silences qui environnent les mots. Quand ils abordent le recueil "Le sourire de l'absente", on entend un extrait du texte, ses couleurs, sa sonorité et le chant qui l'accompagne.

    L'un s'imprègne de l'univers de l'autre, si bien qu'ils découvrent et nous livrent d'autres facettes de leur personnalité. 

    André Cohen Aknin et Stéphane Landois présenteront leur rencontre insolite à la bibliothèque de Charpey (26300) le 4 octobre à 15h

    Avec le soutien de la Médiathèque départementale de la Drôme.   04 75 78 41 90

  • Sourire "petite pomme"


    P1190275.JPGL'été est parfois le temps des relectures. Ce fut en juillet, pour moi la relecture du "Testament français" d'Andreï Makine.

    La langue française de la grand-mère maternelle de l'auteur est au cœur du roman. Les récits de l'aïeule ont éveillé chez l'enfant russe tout un imaginaire. La France était pour lui une Atlantide. À travers des photos anciennes, il construit un monde. Le livre démarre sur l'évocation d'une expression insolite : "petite pomme". 

    "Encore enfant, je devinais que ce sourire très singulier représentait pour chaque femme une étrange petite victoire. Oui une éphémère victoire sur les espoirs déçus, sur la grossièreté des hommes, sur la rareté des choses, belles et vraies de ce monde…

    Ces femmes savaient que pour être belles, il fallait quelques secondes avant que le flash ne les aveugle prononcer ces mystérieuses syllabes françaises dont peu connaissaient le sens : "pe-ti-te-pomme". Comme par enchantement, la bouche au lieu de s'étirer dans une béatitude enjouée ou de se crisper dans un rictus anxieux, formait ce gracieux arrondi. Le visage tout entier en demeurait transfiguré. Les sourcils s'arquaient légèrement, l'ovale des joues s'allongeait. On disait "petite pomme" et l'ombre d'une douceur lointaine et rêveuse voilait le regard, affinait les traits, laissait planer sur le cliché la lumière tamisée des jours anciens.

    Une telle magie photographique avait conquis la confiance des femmes les plus diverses."

    Bien entendu, au cours de l'été dans nos retrouvailles familiales et amicales, nous avons adopté le sourire "petite pomme".

    Essayez-le !

    Geneviève 

     

  • 27h chrono

    Nous serons de la fête du Baz'art des mots samedi et dimanche prochain. 

    Nous y ferons des lectures et participerons aux débats.

    Venez vous joindre à nous pour le soutien à la librairie, pour le plaisir des rencontres et le partage.

    Affiche 27h Chrono_A4.JPG

    c'est ce poème de Jean-Louis Novert qui vient sous nos doigts pour cette invitation

    "Nous sommes 

    les passeurs du temps

    et nous sommes chargés

    de livrer l'eau et l'air

    le feu et le vent"

     La terre des mots - Rougerie

    André et Geneviève