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Littérature - Page 5

  • Femmes immémoriales

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        Dans le parcours permanent du musée, un domaine m’intéresse particulièrement : "Origines, les récits du monde". Il y a là une présentation et des traces laissées par le vivant depuis des millénaires, des signes ancestraux inscrits dans la pierre, sur le sable, sur l’écorce d'arbres. J'ai le sentiment, aujourd'hui, que c'est dans ces signes lointains que je dois puiser pour mon travail « encre et écriture ».
        A l’entrée de la première salle, trois femmes de cire accueillent les visiteurs. Leurs regards embrassent l’enfant en nous. L’une mesure 1.20m et les autres 1.60m à peu près. Elles ont 18000, 20600 et 36300 ans. La première est "Femme Florès", ses mains descendent au-dessous du genou, ses pieds sont immenses au regard de sa taille ; la seconde se nomme "Femme Sapiens" et la troisième "Femme Néandertalienne". On a beau avoir des connaissances sur l’évolution humaine, on est frappé par la rencontre.
        Ces femmes nous ressemblent. J’ai devant moi ma mère, ma grand-mère, mes tantes et bien d’autres femmes. Leurs visages sont semblables à ceux qu’on trouve en Alaska, en Sibérie, à Mogadiscio, dans les steppes de Mongolie, dans les forêts de Bornéo ou dans le désert du Sahara, ou même à Manhattan et à Berlin. Elles appartiennent à ces femmes immémoriales qui se rappellent à nous à travers le temps, tout comme "Lucy" qui ouvre la voie à l’humanité et qu’Andrée Chedid interpelle filialement dans "Lucy, la femme verticale" (Éd. Flammarion).     
        Cette romancière et poète a su évoquer ces femmes dont nous sommes issus. Quand je l’ai rencontrée en 1999, elle avait un visage plein de vivacité et de lumière. J’ai été enchanté. Je le suis toujours. La lire, c’est frotter ses mains sur une planche à laver posée sur la margelle d’un lavoir ou sur une pierre polie par l’écume d’un cours d’eau. La lire, c’est parler de l’enfance et de l’enfance de l’enfance. La lire, c’est entendre les voix ancestrales.
        Voici le poème d'Andrée Chedid "Femmes de tous les temps", tiré de "Fraternité de la parole", Éd Flammarion.

    Ancestrales et pourtant fraternelles
    Lointaines et pourtant proches

    Elles viennent à notre rencontre
    Ces Femmes d’un autre âge

    Dans la pulpe éphémère de leur corps
    Dans la beauté d’un geste périssable
    Dans les brefs remous d’un visage neuf ou vieilli

    Ces femmes immémoriales
            à travers argile et pierres
            écartant les écorces du temps
    Se frayent passage jusqu’ici.

    Musée des Confluences, Lyon, le 12 septembre 2017
    André

  • La Chapelle en Vercors

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     © André Cohen Aknin

     

    Sur le chemin de verdure aux yeux bleus
    les myosotis nous disent :
    n'oubliez pas les Résistants
    Ici ils se sont battus
    La beauté fragile des fleurs
    la solidité des roches
    l'éphémère et l'immobile
    unis dans un même paysage
    Marche sur le chemin
    de verdure aux yeux bleus
    Le rocher résonne-t-il encore
    des combats des conciliabules
    dans la nuit et le froid ?
    Vercors aujourd’hui lumineux
    où soupire le sang de la jeunesse
    La vie toujours
    renaît semblable et différente
    Marche sur le chemin tracé par d'autres
    dans l'ombre des hêtres
    Chemin de verdure aux yeux bleus
    Dans la cour des fusillés
    sur la paroi transparente
    je lis à voix haute les prénoms
    de seize jeunes hommes fauchés
    par la guerre et la haine
    Leurs yeux brillent dans notre liberté

    poème de Geneviève, juin 2017

  • Parution "Un caillou qui pense oiseau"

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    Un caillou qui pense oiseau

    de Geneviève Briot

    aux Editions L'Autre incertain

    avec des encres de André Cohen Aknin

     

     

     

    "Le langage des arbres est une source
    où toujours nous retournons
    Arbres fougères ginkgo biloba
    cèdres du Lubéron venus de l'Atlas
    chênes robustes des forêts domaniales
    ils sont notre mémoire
    notre sang vivifiant
    nos voyages immobiles"

    Prochaines lectures :

    
• le dimanche 30 avril à 10h30 à la Librairie La Manufacture - Romans-sur-Isère - 
04 75 02 09 05


    • le jeudi 4 mai à 18 h à la Médiathèque Simone de Beauvoir à Romans-sur-Isère

    • lors du festival du Baz'art des mots les 14 et 15 juillet à Hauterives 04 75 68 95 40

    Des lectures chez l'habitant sont également prévues

    Une lectrice écrit :
    "Les pages du livre tournent toutes seules soulevées par un vent léger et envoûtant…Suivre les paysages où les pieds ne laissent pas d'empreintes, où les bruits font une haie d'honneur pour que passe le silence. Sentir le cœur de la terre battre sous l'écorce des arbres. Aborder des plages où une seule aube naissante raconte tous les matins du monde. André trace des encres tracées sur du blanc, du noir qui ne ment pas." Joëlle C.

    On peut se procurer "Un caillou qui pense oiseau" auprès des éditions L'Autre incertain Impasse Pâme - 22 rue Pêcherie - 26100 Romans-sur-Isère  06 80 92 08 85 - autreincertain@no.long.org
    au prix de 10 € + 3 € de port (si envoi)

    - à- à la Librairie La Manufacture, Place Maurice Faure à Romans-sur-Isère 26100
    - à la Librairie Les Cordeliers  7 Côte des Cordeliers à Romans-sur-Isère 26100
    - au Baz'art des mots à Hauterives 26390

  • Vin, peinture et poésie

    L'Association Bleu 31 a le plaisir de rendre compte de l'événement créé par les Éditions de L'Autre incertain dans les cales de la péniche Alizarine Quai Mistral à Valence le samedi  25 février 2017.
    L'Autre incertain y présentait une EXPOSITION de petits formats de Brigitte Nêmes. Cécile et Raphaël, les mariniers, transportent habituellement par voie fluviale vins et futailles du Nord au Sud et du Sud au Nord. L’an dernier, des tableaux de Brigitte sont revenus de Paris portés dans les entrailles de la péniche. Actuellement, contraints de rester à quai, ils offraient leur lieu selon un projet concocté de longue date. Vins et expression artistique ne sont-ils pas faits pour s'entendre ? Baudelaire a chanté cette union et avant lui Omar Khayam au XIe siècle.
     "Ce que je demande c'est un flacon de  vin en rubis, une œuvre de poésie,
    un instant de répit dans la vie et la moitié d'un pain
    Si avec cela je pouvais ami, demeurer près de toi, dans quelque lieu en ruines, ce serait un bonheur préférable à celui d'un sultan dans son royaume"
    Les tableaux de Brigitte sous les projecteurs laissaient éclater les couleurs et la fraîcheur d'expression de l'artiste.

    Dans ce décor, une LECTURE de poèmes extraits de Un caillou qui pense oiseau à paraître aux éditions l’Autre incertain était donnée par l'auteure Geneviève Briot, accompagnée de Bernard Vandewiele et de Maïa, une jeune violoncelliste.
    "Les mots sont sur la lisse
    prêts à être tissés
    Laines de l'amour
    du doute et de la sagesse
    le présent a couleur de la terre
    a tissage de la toile
    toujours inachevée"

    Cette lecture a été suivie du vernissage des peintures de Brigitte, qui a présenté ses tableaux avec une spontanéité et un humour réjouissants.
    Le plaisir des yeux, des oreilles et du cœur, un apéritif arrosé de vins de la région, ont créé ce moment de convivialité qui laisse trace en chacun des participants.

    Le dimanche 26 février, l'EXPOSITION de Brigitte Nêmes s'est poursuivie de 12 H 30 à 18 H 30
    À 16 H 30 Brigitte a réalisé une peinture sur le bateau.

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     Photo Annick ROUBINOWITZ]

  • Un caillou qui pense oiseau

     

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    Encre "la main qui parle"

    Mains ouvertes
    laisse entrer
    les univers
    les couleurs les plus secrètes

    Marche pieds nus dans la neige
    allonge-toi sur les cailloux du lit de la rivière
    laisse le froid chauffer le sang

    trouve des accords inconnus

    L'association Bleu 31 est heureuse de vous informer de la prochaine publication de :

    Un caillou qui pense oiseau
    de Geneviève Briot
    poésies

    aux Editions l'Autre Incertain
    Parution prévue en février 2017

    La peau diaphane de la poésie de Geneviève Briot illumine notre regard. On y découvre son univers où chaque rencontre nous réinvente.

    Après "Basalte" et "Météorites", recueils publiés dans les années 80, elle écrit théâtre, récits et romans. Cependant, la poésie est toujours présente, comme une rivière souterraine ; elle vient au jour maintenant.

    Souscription :
    Prix de l'exemplaire : 10 euros
    
Merci de libeller votre paiement à  Éditions L'Autre Incertain
    Impasse Pâme 22 rue Pêcherie  - 26100 Romans-sur-Isère
    Tél. : 06 80 92 08 85

  • Paix Peur Respect

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    C'est sous ce titre que vient de paraître Le n° 19 de Cairns
    Cairns est une revue de poésie éditée par Patrick Joquel à Mouans-Sartoux et les éditions Gros Textes.
    Pour moi, Cairns, c'est une sorte de sculpture collective sur notre chemin de lecteur où les poètes déposent leur pierre-poésie.
    En guise d'édito… écrit Patrick Joquel pour ce numéro :
    "Dans nos journaux, des images de guerre… Une Europe qui du haut de ses 70 ans de paix se ferme et connaît des scènes de guerre… La peur un peu partout. Terrorisme. Pollution. Peur de grandir. Peur d'avancer. D'oser. le poème se confronte à ces/ses peurs. Il palpite et cherche des mots comme le mot respect. Pour éclairer. Respect de l'homme, de l'autre. Respect de notre histoire commune. Respect de notre planète. Respect de la vie tout simplement."

    24 poètes témoignent :

    Je vous propose la poésie de Sébastien Lion

    "Ma kalash à moi
    Elle a six cordes
    Et elle porte ma voix
    Contre la horde

    Toujours sur  le dos
    Je la dégaine
    Au premier bistro
    A la moindre peine

    Des balles de Blues
    Du riff en rafale
    Barillet de douze
    Bises musicales"

    La revue est destiné aux enfants, mais les poèmes parlent à tous.
    Un de mes poèmes y figure : "Envol des enfants". Il a été publié sur ce blog en juillet dernier.

    Geneviève

  • La tentation du passé

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    Deux livres sur ma table de chevet "SI PRÈS" de Hélène Cixous et "ÉLÉGIES POUR LE TEMPS DE VIVRE" de Richard Rognet.
    (Je me demande parfois si des auteurs qui voisinent sur une étagère de bibliothèque échangent dans l'ombre des nuits)
     Dans "SI PRÈS", Hélène Cixous s'interroge sur le fait d'aller en Algérie où elle a passé son enfance et son adolescence. Son mode d'être, écrit-elle est la broussaille, son héritage algérien. Ses mots errent sur des chemins secrets de son Algériance. Ses Algérêveries vont du jardin d'Essai à Alger au lion du heurtoir de la porte d'entrée de la maison à Oran, en passant par le cyprès sur le chemin du Lycée Fromentin. L'image de Zohra Drif, la fille du Lycée à qui elle n'a jamais parlé, à qui elle a voulu écrire et ne l'a jamais fait, est une présence lancinante. Après trente-cinq ans, elle erre là-bas à la recherche de ce qui n'existe plus. Au cimetière, à la force des mots et de l'imaginaire, elle finit par dialoguer avec son père. De retour à Paris, elle écrit : "Je suis venue à Alger pour retrouver l'immortel chagrin. Et je l'ai trouvé. Il est avec moi."

    Dans "ÉLÉGIES POUR LE TEMPS DE VIVRE", Richard Rognet s'interroge sur la tentation de réveiller le passé.
    "Ne reviens pas, les retours nuisent au temps
    de vivre…
    ne reviens pas, la blessure ne dort pas,
    la mémoire comme un ciel couvert
    prépare les orages futurs, ne reviens
    pas. A qui dis-je ne reviens pas ?…

    à qui ? sinon à celui qui résiste en moi,
    sous les pierres ensevelies sous
    d'autres pierres, celui qui frappe
    sans qu'on l'entende à la porte
    de l'intérieur…"

    Richard Rognet raconte le passage du temps, la volonté "pour vivre comme doit vivre la vie" et il s'engage délibérément dans le présent

    "tu tiens bon, tu renais, tu arraches les voiles
    étouffants des peurs bleues, tu recomposes
    ton présent, tu es le messager de ta propre existence"
    ……
    car il en est des lieux secrets comme des mots
    dans la mémoire, plus on les cherche, les recherche,
    et plus la vie s'appesantit, et plus les larmes
    tourbillonnent dans les profondeurs du cœur

    qui bat la breloque, tu demeures orphelin des
    lieux que le merle atteint, contente-toi de son
    chant, vibre avec lui et remercie la nuit venue."

    J'ai suivi les chemins des deux auteurs, j'ai suivi les phrases éclatées et inventives d'Hélène Cixous, sensible à sa fidélité à son immortel chagrin ; j'ai suivi la coulée lumineuse des phrases de Richard Rognet qui sont recherche de plénitude. Lectrice, je suis à la croisée des deux univers,  je suis un lieu de rencontre.

    Geneviève

     

     

  • Lire Baudelaire au lycée

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    Mettre les poèmes en voix, les faire vibrer, c'est ainsi que les élèves de la Seconde 7 du Lycée Alain Borne de Montélimar ont donné corps à la poésie de Baudelaire, c'est ainsi qu'ils ont acquis la connaissance du poète.

    "La musique souvent me prend comme une mer !"

    C'est une musique qu'ils ont donné à entendre mardi 29 mars 2016 à la Médiathèque de Montélimar.

    À l'initiative de leurs professeurs, Martine Français et Pascale Conjaud, ils ont travaillé sous la direction de André Cohen Aknin, écrivain et lecteur public, assisté de Naïs, comédienne. Les jeunes gens ont ainsi acquis une technique de lecture basée sur la respiration. Apprendre à poser sa voix, à introduire des silences. Ils sont entrés dans la compréhension du texte pour le restituer. La lecture à voix haute qui peut paraître simple et évidente, demande une maîtrise pour que les mots parviennent à l'auditeur, pour que la poésie soit à la fois sens et musique.

    Ils ont donné les images de la mer, si importante chez Baudelaire, images de paix, de passion et de tourments.

    "Homme libre, toujours tu chériras la mer ! / La mer est ton miroir "

    Tous sur scène, ils étaient plus de trente vêtus de noir, mais aux pieds de couleurs. Certains glissaient vers l'avant ou reculaient au gré de la composition et de la mise en espace. Les voix se succédaient, voix légères ou bien timbrées, unies parfois, pour évoquer le poète-albatros avec "Ses ailes de géants qui l'empêchent de marcher" ou Le chat "ses yeux mêlés de métal et d'agate" ou encore "une dame créole aux charmes ignorés".

    Ils ont fait vibrer les poèmes d'amour, de sensualité, de voyage où étaient invités parfums et ivresse. La lecture s'est close avec le poème intitulé "La fin de la journée" la nuit voluptueuse / le cœur plein de songes funèbres et les rafraîchissantes ténèbres ont été chantés avec une belle inventivité par trois jeunes filles.

    Bravo aux lycéens qui ont su exprimer leur sensibilité à travers leur choix de poésies, dans une cohésion qui offrait au spectateur une belle harmonie, bien dans l'esprit de Charles Baudelaire.

    "Là tout n'est qu'ordre et beauté / Luxe, calme et volupté"

     Geneviève

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  • Printemps en poésie

    - Le 12 mars de 10h à 17h, à la librairie Clareton des Sources à Béziers. Dans le cadre d'une "carte blanche" donnée à l'éditeur Stéphane Landois - Atelier du Hanneton - les auteurs André Cohen Aknin et Monique Domergue donneront des lectures poétiques.

    - le 19 mars de 10h à 17h, à la Médiathèque de Crest (Drôme), André Cohen Aknin donnera des lectures dans le cadre d'un atelier créatif mené par l'éditeur-typographe Stéphane Landois.

    - Le 19 mars à 16 h, Naïs de l'Association Bleu 31 présentera dans le cadre du Festival de Mirmande (Drôme) une lecture intitulée "Dans ma maison vous viendrez". Dans la composition élaborée par Naïs, différents poètes parlent de cet espace d'intimité capable de s'ouvrir aux autres.

    "Il y aura ceux qui s'aiment / Debout devant ma porte je les attends" Andrée Chedid

    Infos sur https://www.facebook.fr/MaisondelaPoesiedelaDrome

    Pour le Printemps des poètes 2016, on peut consulter le site : http://www.printempsdespoetes.com/. On peut aussi consulter les rubriques "Apologie des poètes" dans lesquelles des auteurs d'aujourd'hui parlent de leurs coups de cœur pour des poètes du XXe siècle (thème de cette année) : Alain Borne par Geneviève Briot, Aimé Césaire par Cécile Oumhani, Hélène Cadou par Nicole et G. Drano etc. Plus de cent poètes sont évoqués.

    Célébrons la poésie et évoquons le poète d'origine palestinienne, Achraf Fayad condamné à mort pour apostasie en novembre 2015 en Arabie Saoudite. Devant l'émotion suscitée dans le monde, sa peine a été commuée en février 2016 en une sentence de huit ans de prison et de huit cents coups de fouet !

    Nous relayons les mots de Tahar Ben Jelloun qui écrit : "Les poètes sont des insurgés, porteurs de feu, compagnons de la vérité et de l’évidence. Ils sont la lumière qui éteint les ténèbres et donne les mots aux choses qui meurent de ne pas être dites. Ils sont fragiles et forts à la fois. Ils ne possèdent que leur souffle et leur âme qui résistent. On peut les frapper, les fouetter, les jeter au fond d’un puits, les enterrer vivants, leur voix continue de s’élever et réveille le monde. Les tribunaux les détestent. Les États les craignent. L’ordre les poursuit et les persécute. Les religions s’en méfient et les dénoncent. Mais ce sont les poètes qui donnent à la terre son sel, son grain de folie, sa musique et ses songes. La poésie ne peut être que fulgurance, clarté, doute et "intranquillité".