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Littérature - Page 3

  • Des saveurs et des livres au Bazar de St Martin en Vercors

    "Des saveurs et des livres" au Bazar de St Martin en Vercors,
    par Geneviève Briot

    Du 6 au 12 août 2021 était organisé le Bazar de St Martin en Vercors, à l'initiative de la Cie Cyrène, avec Michel et Jacotte Fontaine : musique, théâtre, danse, lectures, film et chants au fil de la semaine sur le thème Le pain dans tous ses états.

    Nous les Colporteurs, André et Geneviève, avec Naïs, nous présentions une lecture Des Saveurs et des livres, un menu différent chaque jour. Nous étions dans la rue, sous le regard bienveillant de Raymond et Ginette, nos voisins de porte. Nous affichions des poésies comme d'autres accrochent leur lessive, montrant ainsi nos dessous les plus intimes, les poésies qui nous collent à la peau. Les cailloux peints et les tissus poèmes de Naïs montraient le chemin de la place jusqu'à nous.

    Nous présentions nos derniers ouvrages : Un lit dans l'océan, le lien entre une mère et son fils ponctué de saveurs orientales, D'azur et de feu où Josette l'héroïne croque la vie à belles dents.

    Ces extraits étaient ponctués de poèmes de Blaise Cendrars, Mahmoud Darwich, Guillevic, Pablo Neruda, François Cheng, Alain Borne, Paul Vincensini, Jean-Louis Novert et autres boulangers et pâtissiers des mots.

    Avec les Touaregs, nous avons fêté l'eau : "Annoncez que l'eau doit être partagée, annoncez-le à tous les peuples de la terre", tout en accueillant Omar Khayam venu de la Perse du XIIe siècle pour célébrer le vin.

    Notre table était ouverte à tous. Bernard Vandewièle est venu parler de son livre Brigitte l'œuvre à vif, Juan Antonio Martinez a slamé accompagné par Esteban au saxophone, Marie a chanté un poème de Victor Hugo, Cécile a dit La lionne de Jacques Prévert…

    Dans cette période de pandémie où nous avons été privés de lectures publiques, ce fut un plaisir de partager avec des personnes réellement présentes.

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  • Haïkus au collège

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    Les enfants d'une classe de 6e au collège des Maristes en promenade au Bois des Naix à Bourg de Péage ont saisi des éclats de nature et de poésie pour écrire des haïkus.

    Avec leurs enseignantes Mesdames Lemoine et Del Sarto, ils ont confectionné le papier sur lequel ils ont écrit leurs poèmes et fait une exposition.

    Ils nous ont invités à leur exposition.  Certains ont lu leur texte à voix haute puis ils nous ont posé des questions sur nos livres et notre écriture. Une rencontre ouverte sur le désir et le plaisir d'écrire.

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  • Les mots mystérieux  

    Poé-ponctuation n° 2, de Geneviève Briot

    Les mots sont plus mystérieux qu'ils n'y paraissent au premier abord. Familiers, ils sont aussi insaisissables. On a beau rechercher leur sens, leur étymologie, ils se défilent.
    Les dictionnaires ne font que soulever une partie du voile. Les poètes tournent autour, les regardent de face, du dessus, du dessous, au soleil, à l'ombre d'autres mots, ils écoutent leur sonorité, les utilisent parfois avec perplexité.

    Prenons par exemple les mots fruits, prière, dieu, vie, voyage, forêt, abeille, chat, livre, lèvre, lumière, amour… Des amis avec qui l'on vit et que l'on ne connaît jamais vraiment. Les multiples façons de les aborder peuvent les rendre contradictoires et sont source d'incompréhensions.

    Ainsi Guillevic nous le dit avec l'enquête n°1 dans Avec

    Est-ce que la lumière vos a fait mal ?

    Est-ce que la lumière parfois vous emporte ?

    Est-ce que c'est toujours la même lumière ?   

    Nous flottons dans une langue incertaine, sur des mots aux multiples facettes. N'est-ce pas là le charme des conversations et bien sûr de la littérature ?

  • Envol

    Entre les lettres d'un colporteur-liseur d'André,
    Geneviève pose ses poé-ponctuations.
     
    Poé-ponctuation n° 1, de Geneviève Briot
    "Ecriture"
     
    Batterie des lettres
    le clavier frémit
    à l'assaut du mot
    de la phrase
    qui prend cœur
    et commence à vivre.
    Le poème emplit la page
    la dévore
    la froisse
    Il descend dans la rue
    se colle à la poussière
    prend le soleil
    encore lié au cerveau fébrile
    puis prend son envol

    (inédit. © Geneviève Briot)

  • Sur coussin d'air

    Lettre d'un colporteur-liseur N° 27
    "Sur coussin d'air" de André Cohen Aknin
    À propos de "Harpo" de Fabio Viscogliosi, publié chez Actes Sud. 
    publiée par la revue Quinzaines - N°1233 de février 2021

     

    Depuis 15 jours, je déambule sur les trottoirs chauves de la fiction, tout en gardant un œil sur la poésie, particulièrement de 9h34 à 10h42. Les couvertures de livres à polices rouges, les jours impairs.
    Le texte de ce matin est :
     
    Je voudrais que ma chambre ait un sol.
    Une porte, je n'y tiens pas, 
    Mais marcher en rond sans arrêt,
    Sans jamais toucher le parquet,
    M'ennuie prodigieusement ! (1)
     
    Puis vient le temps de laisser décanter les mots nouveaux. Je me retrouve dans ma cuisine, les pieds dans le vide, à mitonner un osso-buco, ma future spécialité, car c'est la première fois. Les épices volent en poussières, retombent sur le parapluie du voisin du dessous qui, lui, n'a plus de plafond. Comme accompagnement, j'ai prévu un riz safrané accompagné d'éclats de pamplemousse rose.
    Mon voisin et moi avons décidé de manger dans l'ascenseur.
    Pendant la cuisson, j'écoute la radio. Allons bon, j'apprends qu'on jouera la comédie dans les épiceries, le drame dans les salons de coiffure, le cinéma chez les cavistes, on gardera les boucheries pour l'opéra et la grande pharmacie de la Place de la mairie sera réservée aux orchestres de chambre, en alternance avec des matchs de handball, catégorie poussin.
    Le minuteur sonne. Au jugé, il faut laisser cuire encore une demi-heure. La prochaine fois, je couperai les carottes en petits bouts ou bien j'utiliserai un autocuiseur. Que dira mon voisin si dans son ciel passe une locomotive ?
    Les nouvelles à la radio sont déprimantes, alors je plonge dans un bouquin commencé la veille : "Harpo" de Fabio Viscogliosi, publié chez Actes Sud. Un roman étrange, fascinant même - une impression de flottement - d'une écriture sobre qui laisse une grande place à l'imagination du lecteur. Je divague avec les personnages.
    Deshormes, un homme vivant seul dans sa ferme à la limite de l'Ardèche et de la Haute-Loire, cuisine un chou farci, le jour où Harpo entre dans sa maison. Harpo arrive de nulle part. Ils ne se connaissent pas, et pourtant le premier invite le second naturellement.
    Nous sommes en 1933. Harpo est l'un des Marx Brothers. Il revient d'une tournée en URSS, mais les choses ne se passent pas comme prévu. Il aurait dû embarquer au Havre pour New York. Contre toute attente (et sans raison), il saute dans un train pour Paris, loue une Torpédo bleu pâle et prend la route du sud par la nationale 7. Pourquoi le Sud ? Il file sans problème jusqu'à l'accident.
    Sorti vivant, mais amnésique, il se sauve de l'hôpital. Harpo n'est plus Harpo. Harpo n'est personne… Son esprit n'est qu'un tohu-bohu de pensées dont son visage ne laisse rien paraître. Il a néanmoins la mémoire des choses. Il se souvient du pain, du fromage, de ses mains, de la lumière. Il dérive sur les routes.
    Marcher ; s’arrêter ; pisser tout droit derrière un chêne ; hésiter ; marcher ; prendre le chemin qui monte, sur la droite, plutôt que l'autre, sur la gauche ; hésiter ; marcher très lentement ; refaire son lacet, le pied sur la borne ; lire D 914 en blanc sur le gris de la borne ; marcher ; s'asseoir ; refaire son lacet sur un plot en ciment ; se masser le genou ; se masser la hanche ; se glisser sous des barbelés, s'accrocher et renoncer ; marcher… sous la burle, ce vent terrible qui vient du nord, jusqu'à se retrouver des jours plus tard dans la maison de Deshormes, sans raison, sinon celle d'avoir faim.
    Les jours passent. Deshormes écrit, cuisine, il n'appelle pas le maire du village, ni la gendarmerie pour signaler ce visiteur, même s'il a noté chez cet homme des absences et des creux. À l'usage, ils ont mis au point une langue intermédiaire, faite de mots anglais et français. Harpo sourit… Il patine dans un présent répété… Si la mémoire lui fait défaut, il se sent pourtant incroyablement vivant, comme si chacun des éléments qui l'enveloppent se chargeait d'une vérité supplémentaire.
    Puis Harpo se retrouve à Lyon chez la sœur de Deshormes qui souhaite le faire examiner par un médecin. Durant ce temps, Harpo s'occupe, travaille dans une imprimerie, grâce à la mémoire des choses, à celle du corps. On peut parler d'instinct, de mémoire primitive.
    Entre temps, à New York, les frères Marx ont pris contact avec une agence de détectives qui a envoyé un de ses agents en France, un certain Dufresne. Et, surprenant, cet homme fonctionne aussi à l'instinct.
    L'instinct.
    Faut-il y voir un message ? Fabio Viscogliosi nous dit-il que la solution est en nous, qu'il suffirait de se laisser aller "sans raison", d'agir avec instinct, d'avoir la réaction du primate face à l'inconnu ?
    Plus j'avance dans ce roman (tout en surveillant mon osso-buco) plus je fais un lien entre cette histoire et la situation ubuesque que nous vivons en ces temps de pandémie de Covid. Mon voisin du bas est devenu Harpo. Je suis Deshormes, puisque c'est moi qui cuisine. La Covid est, assurément, un sacré accident. Ce n'est pas encore l'amnésie, mais la mémoire s'étiole. On garde du passé quelques images d'insouciance, de ce temps où l'on pouvait s'attabler à une terrasse de café, boire un coup entre amis, se régaler d'un gueuleton. Il reste les petites choses autour de soi. Chacune d'elles devient une fenêtre. On parle d'amnésie du futur. On n'ose même plus rêver.
    Ce roman est, me semble-t-il, une parabole. Nous avons oublié ce qui nous faisait rire, mais nous savons encore comment rire. Alors soyons des apprentis Harpo, Charlot, Keaton, perdus mais incroyablement vivants.
     
    Le minuteur sonne de nouveau. C'est cuit. Mon voisin et moi, nous nous installons dans l'ascenseur, une nappe à même le sol, en veillant à laisser de la place pour ceux qui voudraient monter. L'osso-buco se laisse manger. Une autre fois, je mettrai plus d’épices et je servirai sur des feuilles de palmier, nous nous imaginerons sur une plage au soleil.
    Nous nous mettons d'accord : nous mangerons ensemble chaque semaine ; l'un fera le repas et l'autre, pendant ce temps, préparera la conversation sur un livre et se chargera de contrôler si le plancher réapparaît sous mes pieds ou le plafond au-dessus de sa tête. Mon voisin promet de faire un chou farci pour le dimanche suivant. Tiens, c'est comme s'il lisait dans mes pensées. Cette fois, ce sera lui Deshormes et moi, Harpo.
     
    Je n'ai plus de doute, j'écrirai sur ce roman dans ma prochaine lettre d'un colporteur-liseur, un roman à la résonance d'un poème. Je conseillerai à mes lecteurs d'acheter cet "Harpo", comme on prend un ticket pour un tour sur coussin d'air.

    En italiques : extraits de "Harpo" de Fabio Viscogliosi, Editions Actes Sud, 2020
    (1) Gelett Burgess (La vache pourpre - Extrait)

     

  • Lecture musicale "D'azur et de feu - sept visages de Josette Duc"

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    Lecture musicale à Lascours (Bouches-du-Rhône).

    Avec Pascal Delalée violoniste, Naïs lectrice, Geneviève auteure et narratrice. 

    Sur la terrasse ensoleillée se sont rassemblés une douzaine d'amis de Naïs. Vers le soir, il fait un peu moins chaud. Les places sont espacées pour cause de Covid 19. Les arbres et les plants de tomate font le décor.

    Les acteurs sont en blanc en accord avec la couverture du livre.

    Le violon de Pascal joue une impro où se profile un portrait de Josette Duc, sa vie libre et tumultueuse ; il fait émerger de la gravité d'où rejaillit la joie. C'est l'ouverture.

    Je n'ai plus qu'à être l'amie qui évoque la femme amoureuse, le premier amour pour Robert marié à la poésie. Alors Naïs lit les mots de René Guy Cadou qui les avaient réunis quand ils avaient dix-huit ans et qu'elle récitait encore par cœur 70 ans plus tard :

    Je t'attendais et tous les quais et toutes les routes 

    Ont retenti du pas brûlant qui s'en allait

    Vers toi que je portais déjà sur mes épaules 

    Comme une douce pluie qui ne sèche jamais » 

    Naïs lit les poèmes qui cheminent dans la vie de Josette, en particulier celui de Paul Eluard qui a donné le titre au livre :

    L'azur m'ayant abandonné, je fis un feu

    Elle lit les textes et les paroles de Josette avec ferveur et légèreté. Accordée, j'évoque les différents visages de notre héroïne, la désirante, la voyageuse, la femme blessée, la tisseuse de liens, la mystique. Pascal avec son violon insuffle un supplément d'âme.

    Puis nous sommes en Inde dans l'ashram du sage indien, Ramana Maharshi. Nous chantons le mantra de la montagne sacrée, accompagnées par le violon : 

    Arunachala a / a are om nama shivaya…

    Josette est avec nous. Louis un spectateur la voit à travers nous deux réunies.

    Quelques mots sur René son dernier amour. Pour conclure, Naïs lit trois vers de René Guy Cadou sur le thème musical de Josette : 

    Et pourtant c'était toi dans le clair de ma vie

    Ce grand tapage matinal qui m'éveillait

    Ces astres, ces millions d'astres qui se levaient.

    Quand le violon donne la note de fin, le long trajet de l'archet prolonge pour tous le sentiment ineffable d'avoir rencontré une femme exceptionnelle et qui, par certains côtés, nous ressemble.

    Geneviève

  • Vient de paraître

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    D'azur et de feu - Sept visages de Josette Duc

    Récit de Geneviève Briot et illustration de Jean-Luc Boiré.

    Edité par l'association Bleu 31, 2020

    On y évoque la vie d'une Romanaise, née à Châtillon St Jean en 1927 et décédée en 2019 à l'âge de 92 ans.

    Josette a épousé Robert Passas de Bourg-de-Péage en 1950. Robert était anarchiste, libertaire et poète ; Josette était anti-conventionnelle, spontanée, littéraire.

    Selon leur vœu le plus cher, ils deviennent instituteurs, d'abord au Maroc, puis dans la Drôme.

    Au fil du récit, on rencontre une femme aux sept visages : la désirante, l'amoureuse, la femme libre, la femme blessée, la voyageuse, la tisseuse de liens, la mystique.

    Une femme qui portait les valeurs de fraternité et de liberté des anarchistes.

    Une femme en quête de spiritualité sans pour autant appartenir à une religion.

    Une femme amoureuse. Josette a aimé d'amitié ou d'amour des gens hors du commun. Elle se souvenait avec émotion de sa passion amoureuse pour le vieil anarchiste libertaire Alexandre Marius Jacob. Elle en témoigna sur France Culture lors d'une émission consacrée à “cet honnête cambrioleur” qui était revenu en métropole après 23 ans de bagne. Dépourvu de jalousie, Robert, son mari, s'était réjoui : "Elle tomba dans l'hiver de Jacob comme une branche d'avril" a-t-il écrit. Marius avait alors 74 ans, elle 27. "L'amour n'a pas d'âge", disait-elle. Elle vivra son dernier amour à 80 ans, avec René qui l'accompagnera jusqu'à son dernier souffle.

    Geneviève Briot, auteur de romans, poésie, théâtre, a composé ce récit à partir d'entretiens qu'elle a eus avec Josette Duc, tout en y incluant des écrits de cette dernière.

    On  peut acheter le livre à Romans,  

    à la Papeterie Deval

    à la Librairie Les Cordeliers

    à la Librairie La Manufacture

    On peut également le commander à l’Association Bleu 31 en envoyant un chèque à l'adresse postale : Les Chapeliers Bât A - 5 rue du Sergent Bouchet 26300 Bourg-de-Péage

    18 € + 4,20 de frais de port

  • Elixir

    Ce matin, où je sens la déprime qui rôde, des mots arrivent :
    Sans amour et sans haine
    Mon cœur a tant de peine

    C'est la force de la poésie qui bondit hors de notre mémoire en bribes de phrases le plus souvent.
    Alors je pense à ces mots qui surgissent selon les circonstances :

    Sois sage ô ma douleur et tiens-toi plus tranquille
    Tu réclamais le soir, il descend, le voici.

    Mignonne, allons voir si la rose
    Qui ce matin avait déclose
    Sa robe de pourpre au Soleil…

    Demain dès l'aube à l'heure où blanchit la campagne
    je partirai.

    Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées
    Mon paletot aussi devenait idéal
    J'allais sous le ciel, Muse, et j'étais ton féal…

    Ces poèmes célèbres, de Verlaine, Baudelaire, Ronsard, Victor Hugo, Rimbaud, même si nous n'avons en mémoire que des bribes, ces mots-là nous font du bien, ils agissent tels des talismans. Tissés dans notre chair depuis l'enfance, ils ont traversé le temps et les êtres et soudain, nous nous sentons moins seuls.
    Jorge Luis Borges dans Aleph - la quête d'Averroès rend compte de la réflexion du philosophe et médecin qui prononce ces mots dans un jardin :
    Toi aussi, tu es, ô palme
    en terre étrangère
    Singulier privilège de la poésie : des mots écrits par un roi qui regrettait l'Orient me servirent à moi, exilé en Afrique, pour exprimer ma nostalgie de l'Espagne.

    Josette Duc, dont je viens d'écrire la biographie D'azur et de feu, savait par cœur de multiples textes qui nourrissaient sa vie intérieure et lui permettaient de ne pas sombrer dans les épreuves.
    La poésie n'est pas à mettre sur un piédestal, c'est un élixir au jour le jour.

    Ce serait intéressant de savoir à quels mots, vous lecteurs, attachez vos émotions. Nous les mettrions côte à côte et ça ferait un patchwork de phrases cousues les unes aux autres pour un tableau de réconfort.

    Geneviève

  • Temps présent

    Petite ponctuation au milieu des lettres d'André.

     

    Aujourd'hui le mode indicatif est informatif

    par la télé, la radio, les réseaux.

    Informatif ou désinformatif ? 

    se demande-t-on parfois

    tant les nouvelles sont prises dans le filet 

    qui drague les fonds humains. 

     

    Contrairement à ce que l'on croit

    le présent n'est pas entre passé et futur.

    On peut vivre avec hier au présent permanent

    Vivre avec demain à l'imaginatif

    Se poser au présent méditatif.

     

    Geneviève