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Littérature - Page 11

  • le sourire de l'absente

     

    P1120282.JPGle sourire de l’absente est une recherche de création entre l’écriture texte, chorégraphie, musique et la scène.

    Sur un texte d'André Cohen Aknin avec pour thème l'exil, le voyage, le masculin et le féminin, un spectacle est en préparation. Il est actuellement en répétition aux Nouvelles Planches à Romans.

    Le texte chante les pays du Sud, mais aussi les pays du Nord, la marche qui éveille les mots, la rencontre avec la peinture qui fait éclore une nouvelle musicalité.

     

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    La danse a son langage, crée son propre univers. Elle s’unit à la parole pour en jouer, s’en éloigner, la rejoindre à nouveau.

    Un homme, une femme, unis par un fil parfois invisible. Il est assoiffé d'inconnu tout en portant la terre de ses ancêtres à ses souliers. Elle porte les chants des femmes et cherche sa propre liberté.

     

     

    Extraits :

    au féminin changement de tonalité l’écriture devient fugue et les voyelles se transforment en signes se mêlent au rythme des tambours au tempo de prendre le pas sur la ponctuation il n’y a pas de majuscule en musique suite de hautbois violoncelle clap clap au micro on parlera longtemps du noir à cause du chant je ne parle pas d’harmonie juste du bourdonnement de la forêt des os

    je suis d’un pays où l’on parle au son du violon et de la derbouka l’écriture redevient voix sans frontières

    résonne par moments le pilon de ma grand-mère cuisinière couleur cuivre l'onde de son timbre court sous mes pas

    Deux modes de spectacle sont envisagés : une petite forme réservée aux petits espaces, en milieu scolaire, en centres de formation, de rééducation, d’hospitalisation, en appartement… Une grande forme, pour les grands espaces, les théâtres…

    Le recueil le sourire de l’absente sera édité par l’Atelier du Hanneton selon la fabrication artisanale qui est celle de Stéphane Landois, l’éditeur imprimeur. Une exposition sera construite avec lui.

    Création prévue à l'automne 2012 avec le soutien de la ville de Romans : Résidence de création au Théâtre de la Presle en septembre 2012. Elle pourra être suivie par des lycéens. 

    le sourire de l’absente

    Spectacle texte et danse avec André Cohen Aknin, auteur, comédien 

    et Yvonne Collino, danseuse, chorégraphe

    Mise en jeu et en espace collective avec Geneviève Briot

    Coréalisation Association Bleu 31  &  Compagnie Le Fil  à la Patte

     

  • Jeanne Benameur

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    Une auteure dont la sobriété de l'écriture est proprement stupéfiante.

    Dans les romans que nous avons lus avec délectation, Jeanne Benameur met en scène des êtres de silence et de contemplation, dans une langue poétique qui va à l'essentiel. On est touché par une grâce qui détonne avec notre monde où les paroles tourbillonnent, nous empêchent de penser et peut-être de voir.

    Dans Les demeurées les mots font leurs nids dans la tête de Luce. La petite héroïne fait bloc avec sa mère dans un monde de gestes du quotidien. Objets en gros plan. Mots nimbés de silence. Phrases courtes.

    Les blancs sur la page ouvrent des espaces où le lecteur peut s'arrêter, imaginer, toucher, sentir, exulter. Le voile de ma petite grand-mère qui me revient, toute ridée, odorante, ma bouche contre sa joue, le voile au bord, épice musc, odorante livre-t-elle dans Ça t'apprendra à vivre.

    Les mots se font rares, ont une vibration. Jeanne Benameur sait même faire parler leur absence.

    Dans Les mains libres, il n'y a pas eu de mots pour qu'Yvonne devienne Madame Lure. Monsieur Lure a simplement été ému par le mouvement de ses mains, c'est tout. Nous-mêmes n'avons-nous pas été parfois interdits, privés d'expression parce que le tumulte en nous était trop grand ou que nous nous sentions dans une grande vacuité.

    Les mains ont une présence particulière, celles de son père dans Un jour mes princes sont venus : je n'ai pas su quitter la paume de sa main. Je t'en prie souffle souffle sur ta main pour que je sois libre. Trouve ton dernier souffle papa, envole-moi.

    Il y a l'Algérie, une terre qui nous est chère.

    Dans Ça t'apprendra à vivre, elle se souvient de son enfance là-bas, de tout ce que ses parents ne disent pas et de tout ce qu'il ne faut pas dire. Fille d'un Arabe et d'une Européenne, l'enfant demande : Est-ce que nous serons toujours des "à moitié, des demi" Quand serons-nous entiers ?

    En elle :

    le désarroi parce rien ne lui est expliqué de ce voyage vers un ailleurs inhospitalier. Moi aussi j'ai une frontière, elle est dedans. Personne ne la respecte 

    et une détermination : Je me suis fait le serment que je ne m'habituerais jamais à rien.

     Ces romans nous apparaissent comme un désir d'ouverture, de compréhension du monde dans ce qu'elle a de plus secret. Ne dit-elle pas il y a … des jardiniers invisibles qui cultivent les rêves des autres ? Elle nous fait sentir à quel point nous sommes liés les uns aux autres : personne ne meurt vraiment. Jamais.

    Une force étonnante se dégage de cette écriture, quelque chose d'irréductible qui rayonne de l'intérieur. 

    Geneviève et André

  • André du Bouchet

    Nous descendions dans la nuit de décembre, dans l'ombre de la vie et nous avons rencontré "Une lampe dans la lumière aride " de André du Bouchet aux Editions Le Bruit du Temps :

    "Je me trouve au-dessus de la terre

                dans un rapport de délicatesse

    voilà le jour

                            écru

    mais je pense que nous sommes aussi fragiles l'un que l'autre

                            …

    le jour éclaboussant le sol autour de la porte

    et cette branche noire qui se détache contre la façade noire

                            …

    j'ai revu ton visage cette nuit, tes lèvres gercées

    c'est toujours ton visage dans la lumière blanche - le mien - comme la lumière qui vient couvrir - d'un trait - doucement se poser sur l'entaille

    j'étais toujours à côté de mon visage

    celui qui n'est pas le nôtre

    devenu visage de vent

    que le jour dénature …"

     

    De la nuit profonde puiser la poésie limpide pour rafraîchir les fronts les plus obscurcis, pour étancher les soifs les plus brûlantes. La poésie parle une langue "d'étrangèreté" et ouvre un voyage immobile au cœur de nous-mêmes.

    André et Geneviève

  • LIEU DE MURMURE

    l’atelier du Hanneton  (édition & typographie - librairie de campagne)

    &

    l’atelier poterie Marie-Pierre Bonnardel

    présentent :

    LIEU DE MURMURE

    à Charpey, dans la Drôme

    On y trouvera des livres, de la poésie, des poteries, de l’encre et du plomb pour la typographie, du papier naturellement, mais aussi des courts-métrages, une roulotte de haïkus, un gueuloir poétique, des musiques, des lecture, un temps pour se rencontrer, sourire, boire…

    Les 11, 17 et 18 décembre 2011

    Deux dimanches festifs à ne pas manquer

    Horaires 10h à12h et de 14h à 19h

    Se renseigner au 04 75 59 69 54


    Le dimanche 11 décembre (après-midi)

    André donnera lecture de « Ce rouge qui brillait dans le torrent »

    Une petite histoire de peinture et de Soutine de Sylvie Durbec

    que l’Atelier du Hanneton publie et présente à cette occasion. 

  • couleur en murmure

     

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    couleur en murmure sur les tempes la vague immémoriale remet le signe à sa place dans la pierre que l’eau trace inlassablement suivre son mouvement respirer

    André

    La Coudoulière, nov 2011

     

  • Les oiseaux et nous

    poésie,théâtre du ciel,geneviève briot,aquarelle,gallotta,guy delahaye,actes sud

    dans le sillage de l’oiseau bleu

    voyagent nos rêves

     

    l’azur les boit

    tout crus

     

    parfois ils jouent à saute moutons

    sur les nuages

     

    ou s’enlisent

    dans la brume

     * 

    rêves aux mille senteurs


     il y a ceux des hommes

    derrière les grilles

     

    les espoirs des mains

    qui vibrent en éventail

     

    des rêves papillons de jour

    papillons de nuit

     

    il y a des attentes

    aux regards de volubilis

     * 

    désir d’oiseau

    à travers le temps


    rêve d’Icare

    brûlé aux feux du soleil

     

    rêve d’Ader

    et naissance de l’avion

     

    décollage immédiat

    pour des terres lointaines

     

    lien entre les hommes

    tissé par l’aigle et l’archange


    texte extrait de "Le théâtre du ciel" (inédit) Geneviève

    aquarelle de Geneviève inspirée d'une photo de Guy Delahaye dans le livre "Gallotta" chez Actes Sud 

  • au sifflement de la chouette

    Il y a quelques jours nous est venue l'idée de composer des "poégraphes".
    En voici un : texte de Geneviève, encres d'André. 
     chouette,geneviève briot,andré cohen aknin,poésie,encres,poégraphe
    une chouette hulule
    ta peau sous mes doigts
    les nuits caressent nos jours
    au sifflement de la chouette, 4ème jour et 2e jour

  • une guerre qui ne dit pas son nom

    En réponse au commentaire de notre lecteur Johan sur la note "demain ?":  « ahh, this one is really cute », voici un extrait un peu plus long du "sourire de l’absente"  :

     

    " il y a dehors une guerre qui ne dit pas son nom

     

    les balles frappent comme des grêlons mon père m’a appris à courir pour sauver ma peau Dieu ce que j’ai pu cavaler sauf la fois où des mômes m’ont coincé rue de l’industrie à deux pas du village nègre une autre casbah foutue tannée que j’ai prise là rapport à ma couleur de peau une peau presque blanche des yeux tirant sur le vert l’été on appelle ça les yeux du désert deux de mes frères sont bien plus foncés que moi alors quoi ?

      

    je possède toutes les couleurs avec laquelle me verra-t-on demain ?

      

    couché sur le carrelage froid de la cuisine je tiens ta main pendant que les femmes dansent dans la maison jusqu’au moment où n’y tenant plus je t’abandonne sous la table rampe jusqu’à la fenêtre l’œil collé aux volets de bois je peux suivre la gigue des hommes arme au poing la vie au ventre

     

    nous aurions pu vivre et mourir au temps de notre naissance au temps où les chants couraient de terrasse en terrasse tandis que la poussette nous trimballait face à face comme ces pierres que l’on garde au fond de sa poche et qui à chaque pas s’entrechoquent "

    André

  • demain ?

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    "encres et calames" © A.Cohen Aknin. Travail en cours

     

    je possède toutes les couleurs 

    avec laquelle me verra-t-on demain ?


    extrait de "le sourire de l'absente"

    André Cohen Aknin