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Ecriture - Page 14

  • "Angelica Archangelica" de Marie Lorraine Peignier

    En entrant dans la Chapelle St Ange à Peyrins lors du festival L'art et la matière dans la Drôme des Collines, l'installation de Marie Lorraine Peignier nous a émus et chacun de nous a écrit son ressenti.

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    L'artiste Marie Lorraine Peignier a fait revenir parmi nous des femmes d'autrefois qui connaissaient les vertus des plantes. Sous la voûte romane, elles planent au-dessus de nous et marchent pourtant à nos côtés. Dans l'ombre de la Chapelle St Ange, elles sont des orantes qui élèvent leurs prières vers le ciel et puisent dans la nature et la vie. Femmes enceintes de demain, elles s'adressent à l'angélique qui agite son ombelle et chuchote dans le vent. Appel mystérieux et troublant. Des voix et des odeurs transpirent dans les linges humides de nos souvenirs.

    Femmes lointaines, l'artiste a tracé un imaginaire pour vous amener jusqu'à nous et nous initier à la poésie du présent nourri de vous, femmes de qui nous sommes issus. Âmes en voyage, esprits subtils parlent à nos sens et à nos cœurs. Nous ouvrons nos oreilles au chant ancestral des collines.

    Geneviève  juin 2013

    *

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    Depuis quelques temps, je suis en relation avec les absents dans des lieux les plus improbables : un pré au milieu d'un troupeau de vaches, un atelier d'un ébéniste, un coin de forêt et maintenant ici dans cette chapelle de St Ange dont les murs ont la courbe d'un corps.

    Les robes suspendues de Marie Lorraine Peignier sont des robes de vie sous des arcades d'ombres, celles de femmes anciennes dont les voix résonnent en nous.

    Se laisser prendre par le parfum d'Angelica.

    Au bout d'un instant, je marche à hauteur des visages, pressens la tourmente. Léger tremblement. Suis-je prêt à entendre leur chant ? Parce qu'il va y avoir un chant n'est-ce pas ?

    Elles tournent à la manière des derviches tourneurs, de plus en plus vite. On entend le frôlement du voile sur la pierre. L'ivresse vient du mouvement et de l'effluve des corps. Suis-je à mon tour devenu un derviche ? A cet instant précis, mon corps est esprit. J'écris sans crayon, ni voix.

    Quand tout semble reposé, des mots du poète Blaise Cendrars me reviennent. Il écrit en février 1914 dans un poème élastique :

    "sur la robe elle a un corps" / sous les bras des bruyères mains lunules et pistils quand les eaux se déversent dans le dos avec les omoplates glauques / Le ventre un disque qui bouge / La double coque des seins passe sous le pont des arcs-en-ciel …

    Puis brutalement tout s'immobilise dans la chapelle. Silence. Dehors, je ferme les yeux, prolonge ainsi un peu l'effet de cette découverte.

    Marie Lorraine Peignier montre que nos vies sont liées même à travers les âge et que si nous tendons l'oreille, nous entendrons les ombres raconter les ombres. Il nous faut être disponible pour entendre. C'est bon de nous le rappeler dans notre modernité impatiente.

    André, juin 2013

    © les photos sont d'André Cohen Aknin

  • Paroles de lumière

    "Décidément

    La lumière

    La voici qui vient

    Inaugurer encore une fois

    Le sentier"     Guillevic 

    Avec Anne Juge, nous lirons le dimanche 2 juin à l'église St Étienne de Bathernay à 17h, en résonance avec l'installation picturale de Danielle Issanjou .

    Nos voix alterneront dans des textes scientifiques et poétiques, d'hier et de maintenant, d'ici et d'ailleurs, pour approcher la lumière, cette chose vitale qui nous environne et qui demeure insaisissable.

    "La lumière est aux peintres ce que le chant des mots est au poète, la mélodie du silence aux musiciens : la source et l'horizon de leur désir, le foyer de l'amour qui les lancine et les met perpétuellement en chemin, en tension, en appel." Sylvie Germain

    Cette lecture se donne lors du Festival "L'art et la matière" qui a lieu dans des églises et chapelles de la Drôme des Collines  du 1er au 16 juin 2013. 

    *

    André présentera sa lecture-récital de "le sourire de l'absente" le vendredi 7 juin dans la chapelle St Roch à Crépol à 19h30

    Geneviève et André

  • Lire en mai

    André a donné une lecture-récital de "Le sourire de l'absente" le 26 avril chez Coline à Crépol. Le chant s'est lié au texte pour lui donner plus d'ampleur. Ne dit-il pas : "je suis d'un pays où l'on parle au son du violon et de la derbouka l'écriture redevient voix sans frontières / résonne par moments le pilon de ma grand-mère cuisinière l'onde de son timbre court sous mes pas"

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    Nous présenterons nos livres au Salon de Nyons (Drôme) Lire en mai le samedi 11 mai et en particulier "Des cerises en hiver" et "Le sourire de l'absente" parus à l'automne.

    De nouveaux articles sont parus sur le site de Maif Magazine : http://www.maif.fr/livres


    Le sourire de l'absente d'André Cohen Aknin

    L’histoire qui se dévoile, au fil de textes brefs d’une grande force poétique, est celle de deux enfants dans le départ précipité de l’Algérie avec leur famille, et dans l’avenir de cette fuite… Lecteur, imaginez que, vous promenant sur un rivage de la Méditerranée, vous découvriez soudain une valise échouée là. Une valise en carton comme on n’en fait plus. Curieux à la fois de l’objet et de son contenu, vous l’ouvrez, et là, surprise ! De vieux papiers s’y trouvent… Intrigués, vous déchiffrez : des mots comme pris sur le vif, arrachés du cœur, surgissent. Alors, vous comprenez qu’on ne saurait pas grand-chose des gens de la Méditerranée, de tradition orale, tels Ulysse, si Homère ne l’avait conté. Lecteur, si André Cohen Aknin vous livre sa valise, c’est parce qu’Homère, c’est vous. (Extrait - Marie-France Moyns)

    Des cerises en hiver de Geneviève Briot

    Geneviève Briot nous livre trois destins de femmes, à partir de celui de l’ascendante Roberte, (Marguerite est son second prénom et c'est celui qui incarne ses désirs les plus profonds). Jeanne est-elle fille de Roberte, ou de Marguerite ? « La liberté est le rêve de soi. Chacun reçoit le sien en héritage venu de contrées mystérieuses », nous souffle l’auteure… La jeune Angela se questionne : « ma propre révolte s’est-elle nourrie de la résignation de celles qui m’ont précédée ? ».

    Geneviève Briot met en mots les contradictions et ambivalences  plus ou moins conscientes des femmes, filles de leur mère, petites filles de leurs grand-mères. Femmes d’hier dont les rêves contrariés sont aussi le terreau dans lequel poussent les fleurs de la liberté des femmes d’aujourd’hui. (Extrait - Marie-France Moyns)

  • Guadeloupe

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    voici des notes endiablées de la pluie sur les feuilles

    un soleil ardent entre les nuages

    le chant de la vague sur la peau

    Pluie, soleil et vent donnent le tempo à l'île papillon pleine de couleurs et de bruits. Pourtant, une sérénité semble planer sur les habitants. Lisette au bord de la route vend citrons verts, ananas bouteilles, bananes, christophines, fruits à pain, premières mangues. En bordure de plage, des femmes tournent leurs sorbetières à la main, préparent sorbets de coco et de goyave à la demande. En face de l'école, un couple âgé propose des légumes du jardin. Des enfants noirs à qui se mêlent quelques enfants aux visages clairs chahutent et se disent à demain. Sur le mur de l'école, une plaque indique que c'est là le refuge en cas de cyclone. Les marchés de Pointe-à-Pitre, de Petit-Bourg regorgent d'appels, de cris, de musique dans les senteurs d'épices.

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    Les plages de Basse-Terre et de Grande Terre offrent leurs eaux de bleus et d'émeraude  et leurs étendues de sable fin. Dans la forêt, la nature exulte : arbres immenses, feuilles luisantes, fleurs éclatantes dont les héliconias ou les roses de porcelaine où vient s'abreuver le colibri appelé aussi "foufou", "flèche soleil" pour sa fulgurance. Au Jardin de l'eau, il y a la pierre qui pleure. Pays de sources autant que de plages et de fonds marins enchanteurs. 

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    Exubérance et fragilité sur cette île dominée par le volcan de La Soufrière dont le sommet se cache dans les nuages. Plus qu'ailleurs, peut-être saisit-on, la nécessité de vivre pleinement l'instant. L'averse qui passe, le soleil qui va et vient, la bourrasque qui se lève, le ciel qui vire au violet, tout nous dit l'éphémère. Le passé en filigrane souffle la mémoire de l'esclavage. L'abolition ne date que de 1848.

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    L'écrivain guadeloupéen, Daniel Maximin en évoquant son enfance raconte que la marchande de lait disait : "Charbon pas farine, farine pas charbon". Ce à quoi sa grand-mère répondait : "La farine pétrit le pain, le charbon le cuit".

    J'ai bien apprécié aussi les ananas, les bananes, le jus de groseilles, les ouassous (les écrevisses - les rois des sources - en créole on ne prononce pas les "r" :) et la gentillesse des Guadeloupéens. Les visages, les paysages m'ont fait approcher d'autres paysages plus intérieurs. 

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    Avant de quitter ces quelques lignes, vous prendrez bien un ti-punch avec quelques acras de morue.

    Geneviève

  • Week-end Poésie à Romans

    Samedi 30 mars à 20h30, Théâtre Jean Vilar à Romans.

    André donnera des extraits de "le sourire de l'absente" en contrepoint  de "Swingalam", chansons jazzy du groupe : Claudine Serme, Thomas Boulanger et Jacques Serme, dans le cadre de Week-end en poésie, organisé par "La Courte Echelle". Egalement, en première partie du programme, "L'émailleur de mots", texte de Denis Donger et jeu d'Alin Curtet.

    Renseignement La courte Echelle : 04 75 02 20 76 - Tarif 10 €

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  • Lectures en mars

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    • Geneviève rencontrera les lecteurs de la Médiathèque de Pierrelatte le 21 mars à 15h et lira des extraits de son dernier roman "Des cerises en hiver"

    Bibliothèque Municipale - 2 Bld Eisntein  Pierrelatte Tél. : 09 64 09 17 60



    • André présentera le sourire de l'absente

    - à Bourg les Valence - 4ème rencontre à Livres ouverts, " la musique en toutes lettres" le samedi 16 mars de 14 à 18h. Centre musical Quai Thannaron - 26500 Bourg-lès-Valence. Contact : Laurence Creton 06 64 96 97 01. 

    - à Romans :  lecture d'extraits en compagnie de "Swingalam", avec Claudine Serme et ses musiciens -  WEEK-END POESIE à la salle Jean Vilar - Romans, le samedi 30 mars à 20h30. Renseignements et réservation au théâtre de la Courte Echelle : 04 75 02 20 76.

  • Lecture chez vous

    ta voix s'est faite caillou au fond de ma poche je l'écoute les soirs de solitude (le sourire de l'absente) 


    L'Association Bleu 31 propose :

    • Lecture  d'extraits du roman "Des cerises en hiver" par Geneviève suivie d'une causerie sur les thèmes de la transmission, un chemin de femmes, le lien entre réel et imaginé

    • Lecture-récital  tirée de "le sourire de l'absente" par André, suivie d'une causerie

    • Lectures croisées des 2 ouvrages par André et Geneviève : voyages dans l'espace, l'art et le temps…

    dans les bibliothèques, les associations, dans votre salon où vous avez réuni quelques amis…

  • Des Cerises à la Médiathèque

    En janvier, nous vous proposons

    Une rencontre - lecture - signature de "Des cerises en hiver"

    à la Médiathèque Simone de Beauvoir le 24 janvier à 18h30

    en collaboration avec la Librairie des Cordeliers.

    Geneviève présentera son dernier roman, en lira de larges extraits et échangera avec les personnes présentes.

    La lettre des médiathèques du Pays de Romans présente ainsi ce roman :

    Une soirée, un roman. Jusque là, Geneviève Briot s'était livrée à travers des poésies ou encore des romans se déroulant en Algérie, un pays cher à son cœur. Fin 2012 les éditions L'Harmattan publiaient Des cerises en hiver, un roman que l'auteur situe en Lorraine, sa région natale. Mais ne vous méprenez pas sur le titre. Geneviève entraîne le lecteur dans une danse, "une ronde des femmes" à travers le portrait de Roberte, modeste jeune femme. Avec son mariage, la voilà contrainte à n'être que la femme de, la mère de, et ce malgré ses rêves, ses espoirs. La faute à l'époque, la société et à l'éducation ! Mais dans sa ronde, elle tient la main de ses filles et petites filles qui elles, ont choisi de vivre leur Vie. 

  • Bonne année en poésie

    Merci à tous les visiteurs de notre blog. Vous étiez 2830 en décembre 2012 à venir à notre rencontre.

    Nous souhaitons à chacun de vivre des moments en poésie

     Ce chant

    Qui enveloppe la terre et les étoiles

    Jusqu'aux  confins

    De l'univers

    nous dit Hélène Cadou.


    François Cheng, lui,  nous parle de l'infini

     L'infini n'est autre

    Que le va-et-vient

    Entre ce qui s'offre

    Et ce qui se cherche

    Va-et-vient sans fin

    Entre arbre et oiseau,

     

    Entre source et nuage