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Geneviève Briot, André Cohen Aknin, Bleu 31 - Page 15

  • Invitation à la poésie

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     Et si l'on ouvrait l'année 2014 avec le recueil de Max Alhau et les encres de Hélène Baumel.  "A la nuit montante" est édité par Voix d'encre à Montélimar.

    Découvrons la poésie d'un "marcheur à l'affût de ses rêves" : errance dans le passé et l'inconnu à la recherche d'une "source cachée", "à la rencontre d'une voix ou de son écho. Serait-ce l'aube d'une autre naissance ?"… s'interroge Max Alhau

    Les encres bleues de Hélène Baumel nous emmènent dans des paysages d'eaux, de montagnes et de ciels, de brumes et de trouées de lumière.

    Le poète se demande, nous demande :

    "Quel monde bruit désormais en toi dont tu es l'incendiaire ?


  • Paroles de dockers IV

    paroles de dockers IV.jpgJe l'ai vu arriver de loin, un sac sur l'épaule, la main droite calée à la taille. Il traverse le quai à vive allure, contourne des cadres de bois avant de s'engouffrer dans la gueule noire d'un entrepôt, suivi d'autres dockers. Il en sort le torse grandi dans sa tunique bleue, le regard fier des gens du port et rejoint la grue qui tend un nouveau filet de sacs. On m'avait prévenu, mon oncle n'est pas un rigolo. Il ne s'arrêtera pas avant d'en avoir terminé. Et si je voulais lui apporter son repas, je devrais faire preuve de patience.

    Assiette emmaillotée en mains, je me réfugie à l'abri d'un énorme anneau de cordes dans une odeur de mer, d'huile brûlée et de vapeurs d'échappements. On grille aussi des sardines quelque part sur le port.

    Très vite, grincements, couinements, coups de sifflet et paroles jetées d'un bateau me jettent dans un malstrom. On m'invite à grimper sur un navire. Je me lève, deviens moussaillon, timonier, capitaine au long cours. Je m'envole sur les mers lointaines.

    "Va rentre, je rapporterai l'assiette. Et surtout, ne traîne pas en route". Mon oncle vient de m'arracher à la couronne de cordes.

    La tête qui tourne. Les jambes qui flageolent. Je m'éloigne dans une sorte de nuage. Impossible de prononcer le moindre mot. Est-ce cela qu'on appelle le mal de mer ?

    "paroles de dockers IV" - encre calame, oct 2013 

    © André Cohen Aknin

  • Mirabelles et arbre sacré

    Lors de notre semaine en Lorraine en septembre, marqué par des alternances de pluies et soleil, nous avons trouvé des paysages d'un vert intense. Les collines du Saintois.

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    La cueillette des mirabelles venait de prendre fin. Nous avons pu apprécier les dernières, juteuses à souhait. Le parfum de la Lorraine est là, dans ses mirabelles. Il faut les manger sur place, celles qui nous parviennent sur les marchés du sud sont des plus décevantes. Chez les amis qui nous ont accueilli, il y eut l'immanquable tarte aux mirabelles. Et nous sommes revenus avec les confitures !

    Ce qui a retenu notre attention, c'est aussi un arbre sacré. Il se situe à Choloy-Menillot, près de Toul en Meurthe et Moselle. On l'appelle le St Claude. C'est un tilleul. Pourquoi le St Claude ?

    (Un arbre sacré de St Claude célèbre en Picardie est réputé guérir des maladies. Les gens viennent y accrocher des tissus. On l'appelle l'arbre à loques, en picard : "l'frip'rie de Saint Gleude")

    Et celui-là ?

    Entrons dans le bois

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    Au creux de l'arbre

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    la peau de l'arbre


     

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    il étend ses bras



     

     

    Chacun lui rend visite à sa manière, avec les mains, les yeux, on peut l'enlacer.

    S'il a bien apprécié votre visite et que vous êtes fatigué, il met sur votre route un tracteur chargé de bois qui vous prend en stop.

    On raconte qu'un jour, trois chasseurs éméchés se sont amusés à tirer sur la statue qui est encastrée dans son tronc. Les trois larrons, eux, sont tous morts de mort violente dans l'année du forfait. La statue de métal a été remplacée, fondue, c'était l'époque où le fonderies de Foug existaient encore.

    On peut ne pas aimer les arbres, mais il faut être poli avec les arbres, comme le disait Jacques Prévert. Même avec ceux qui ne sont pas sacrés.

    Christiane qui habite le village me communique aujourd'hui : "Ces jours derniers le st Claude a fait son office : les orages tournaient  menaçant le village et tout s'est dispersé gentiment ! J'ai discuté avec un habitant, l'arbre se situe en haut de la côte, à l' endroit où le relief fait que les nuages sont disloqués,  St Claude nous protège de la grêle et des orages"

     André et Geneviève

  • Algérie Littérature Action

    171-172.jpgAlgérie littérature Action est une revue animée par Marie Virolle qui se propose depuis 1996 de présenter un dialogue interculturel à travers l'art et la littérature d'une Algérie plurielle  des deux rives.

    Dans le dernier numéro (171-172) j'apprends la mort de Yamina Mechakra. Nos romans "Arris" et "L'appel du sud" se côtoyaient dans "Trois romans algériens au féminin" publié en 2001 par les éditions Marsa. Nous avions échangé quelques mots par courrier et avions envisagé de nous rencontrer, ce qui ne s'est pas fait. Je suis troublée par sa disparition. Son roman retrace le parcours d'Arris enlevé et vendu à une famille en mal d'enfants. Toute sa vie Arris se sent étranger à la vie qu'on lui fait, aspiré par la faille des non-dits et des tromperies. Denise Brahimi qui écrit l'article parle de beauté farouche à propos de son autre ouvrage "La grotte éclatée", qui est un cri lié à la guerre d'Algérie. Au revoir, Yamina, je garde les étoiles de ton écriture pour qu'elles brillent au fond de ma nuit. 

    Un autre article me plonge dans une autre destinée tragique à travers "Une vie partagée avec Messali Hadj, mon père" de Djanina Messali-Benkelfat, Riveneuve éditions, "ce livre que je porte en moi depuis 35 ans, dit-elle… c'est une promesse. Un serment fait à un homme d'honneur qu'on a voulu déshonorer". C'est Rabah Chettabi, militant messaliste, qui me l'a fait mieux connaître. Il m'a fait part de son admiration pour ce héros de l'indépendance de l'Algérie, il me disait : C'est lui, le père du nationalisme. C'est lui qui a dessiné le drapeau algérien à Paris, dans une petite chambre sous les toits. Chaque fois que son parti était dissous, il le faisait renaître sous une autre forme. Ces  mots, je les ai repris dans un des récits de "Un livre à la mer." Marsa 2003.

    Comment l'histoire aurait-elle évolué si Messali Hadj n'avait pas été éliminé par le FLN, lui dont l'ambition n'était pas d'instaurer une dictature et un parti unique ? Sa lutte révolutionnaire s'étendait au domaine politique, éducatif, social et économique. On ne refait pas l'histoire. L'auteure de l'article, Rénia Aoudène, indique que le 16 avril 2011, l'aéroport de Tlemcen a été appelé "Messali Hadj". En septembre 2011, un premier séminaire en hommage à l'œuvre de Messali a été organisé et largement médiatisé en Algérie. Que justice lui soit rendue !

    Ce numéro présente un artiste, Hakim Beddar né en Algérie. Ses dessins écritures sont un langage dont les signes relient matière et émotion. Je découvre qu'il vit près de nous, dans la Drôme des Collines. 

    Un article, sous le titre de "L'arche entre deux mondes" rend hommage à Jean El Mouhoub Amrouche, écrivain de culture kabyle et française, victime d'une époque où deux mondes s'entredéchiraient. (Le numéro précédent était consacré à sa sœur Taos Amrouche, écrivaine, chanteuse qui, en particulier, a sauvé de l'oubli des chants berbères).

    Des livres, un artiste à découvrir. Dans cette revue, d'autres articles, poésies et la présentation des derniers romans de Malika Mokkedem "La désirante" et Maïssa Bey "Puisque mon cœur est mort", deux auteures que j'apprécie particulièrement.

    Geneviève

  • au Baz'Art à Hauterives


    Unknown.jpegAndré donnera une lecture récital "le sourire de l'absente" demain jeudi 4 juillet à 20h au Baz'Art des mots à Hauterives (Drôme) dans le cadre d'un événement : "Prendre le taureau par les cornes", exposition et lecture.

    Les artistes peintres et sculpteurs présents sont : Philippe Louisgrand, Fernand Greco, Guillermo Memo Labastida, Alexandra Arod et des pièces de Di Rosa, Vialat…

    Programme : 19h : ouverture - 19h15 : inauguration - 20h : lecture récital "le sourire de l'absente", puis  discussion avec les artistes au cours d'un apéritif.

    Le Baz'Art des mots

    Librairie, espace art et bar à thé
    19 grande rue
    26390 Hauterives
    tel : 04 75 68 95 40
    Plus d'infos sur le site : lebazartdesmots.over-blog.com


  • "Angelica Archangelica" de Marie Lorraine Peignier

    En entrant dans la Chapelle St Ange à Peyrins lors du festival L'art et la matière dans la Drôme des Collines, l'installation de Marie Lorraine Peignier nous a émus et chacun de nous a écrit son ressenti.

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    L'artiste Marie Lorraine Peignier a fait revenir parmi nous des femmes d'autrefois qui connaissaient les vertus des plantes. Sous la voûte romane, elles planent au-dessus de nous et marchent pourtant à nos côtés. Dans l'ombre de la Chapelle St Ange, elles sont des orantes qui élèvent leurs prières vers le ciel et puisent dans la nature et la vie. Femmes enceintes de demain, elles s'adressent à l'angélique qui agite son ombelle et chuchote dans le vent. Appel mystérieux et troublant. Des voix et des odeurs transpirent dans les linges humides de nos souvenirs.

    Femmes lointaines, l'artiste a tracé un imaginaire pour vous amener jusqu'à nous et nous initier à la poésie du présent nourri de vous, femmes de qui nous sommes issus. Âmes en voyage, esprits subtils parlent à nos sens et à nos cœurs. Nous ouvrons nos oreilles au chant ancestral des collines.

    Geneviève  juin 2013

    *

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    Depuis quelques temps, je suis en relation avec les absents dans des lieux les plus improbables : un pré au milieu d'un troupeau de vaches, un atelier d'un ébéniste, un coin de forêt et maintenant ici dans cette chapelle de St Ange dont les murs ont la courbe d'un corps.

    Les robes suspendues de Marie Lorraine Peignier sont des robes de vie sous des arcades d'ombres, celles de femmes anciennes dont les voix résonnent en nous.

    Se laisser prendre par le parfum d'Angelica.

    Au bout d'un instant, je marche à hauteur des visages, pressens la tourmente. Léger tremblement. Suis-je prêt à entendre leur chant ? Parce qu'il va y avoir un chant n'est-ce pas ?

    Elles tournent à la manière des derviches tourneurs, de plus en plus vite. On entend le frôlement du voile sur la pierre. L'ivresse vient du mouvement et de l'effluve des corps. Suis-je à mon tour devenu un derviche ? A cet instant précis, mon corps est esprit. J'écris sans crayon, ni voix.

    Quand tout semble reposé, des mots du poète Blaise Cendrars me reviennent. Il écrit en février 1914 dans un poème élastique :

    "sur la robe elle a un corps" / sous les bras des bruyères mains lunules et pistils quand les eaux se déversent dans le dos avec les omoplates glauques / Le ventre un disque qui bouge / La double coque des seins passe sous le pont des arcs-en-ciel …

    Puis brutalement tout s'immobilise dans la chapelle. Silence. Dehors, je ferme les yeux, prolonge ainsi un peu l'effet de cette découverte.

    Marie Lorraine Peignier montre que nos vies sont liées même à travers les âge et que si nous tendons l'oreille, nous entendrons les ombres raconter les ombres. Il nous faut être disponible pour entendre. C'est bon de nous le rappeler dans notre modernité impatiente.

    André, juin 2013

    © les photos sont d'André Cohen Aknin

  • Paroles de lumière

    "Décidément

    La lumière

    La voici qui vient

    Inaugurer encore une fois

    Le sentier"     Guillevic 

    Avec Anne Juge, nous lirons le dimanche 2 juin à l'église St Étienne de Bathernay à 17h, en résonance avec l'installation picturale de Danielle Issanjou .

    Nos voix alterneront dans des textes scientifiques et poétiques, d'hier et de maintenant, d'ici et d'ailleurs, pour approcher la lumière, cette chose vitale qui nous environne et qui demeure insaisissable.

    "La lumière est aux peintres ce que le chant des mots est au poète, la mélodie du silence aux musiciens : la source et l'horizon de leur désir, le foyer de l'amour qui les lancine et les met perpétuellement en chemin, en tension, en appel." Sylvie Germain

    Cette lecture se donne lors du Festival "L'art et la matière" qui a lieu dans des églises et chapelles de la Drôme des Collines  du 1er au 16 juin 2013. 

    *

    André présentera sa lecture-récital de "le sourire de l'absente" le vendredi 7 juin dans la chapelle St Roch à Crépol à 19h30

    Geneviève et André

  • Lire en mai

    André a donné une lecture-récital de "Le sourire de l'absente" le 26 avril chez Coline à Crépol. Le chant s'est lié au texte pour lui donner plus d'ampleur. Ne dit-il pas : "je suis d'un pays où l'on parle au son du violon et de la derbouka l'écriture redevient voix sans frontières / résonne par moments le pilon de ma grand-mère cuisinière l'onde de son timbre court sous mes pas"

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    Nous présenterons nos livres au Salon de Nyons (Drôme) Lire en mai le samedi 11 mai et en particulier "Des cerises en hiver" et "Le sourire de l'absente" parus à l'automne.

    De nouveaux articles sont parus sur le site de Maif Magazine : http://www.maif.fr/livres


    Le sourire de l'absente d'André Cohen Aknin

    L’histoire qui se dévoile, au fil de textes brefs d’une grande force poétique, est celle de deux enfants dans le départ précipité de l’Algérie avec leur famille, et dans l’avenir de cette fuite… Lecteur, imaginez que, vous promenant sur un rivage de la Méditerranée, vous découvriez soudain une valise échouée là. Une valise en carton comme on n’en fait plus. Curieux à la fois de l’objet et de son contenu, vous l’ouvrez, et là, surprise ! De vieux papiers s’y trouvent… Intrigués, vous déchiffrez : des mots comme pris sur le vif, arrachés du cœur, surgissent. Alors, vous comprenez qu’on ne saurait pas grand-chose des gens de la Méditerranée, de tradition orale, tels Ulysse, si Homère ne l’avait conté. Lecteur, si André Cohen Aknin vous livre sa valise, c’est parce qu’Homère, c’est vous. (Extrait - Marie-France Moyns)

    Des cerises en hiver de Geneviève Briot

    Geneviève Briot nous livre trois destins de femmes, à partir de celui de l’ascendante Roberte, (Marguerite est son second prénom et c'est celui qui incarne ses désirs les plus profonds). Jeanne est-elle fille de Roberte, ou de Marguerite ? « La liberté est le rêve de soi. Chacun reçoit le sien en héritage venu de contrées mystérieuses », nous souffle l’auteure… La jeune Angela se questionne : « ma propre révolte s’est-elle nourrie de la résignation de celles qui m’ont précédée ? ».

    Geneviève Briot met en mots les contradictions et ambivalences  plus ou moins conscientes des femmes, filles de leur mère, petites filles de leurs grand-mères. Femmes d’hier dont les rêves contrariés sont aussi le terreau dans lequel poussent les fleurs de la liberté des femmes d’aujourd’hui. (Extrait - Marie-France Moyns)

  • Guadeloupe

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    voici des notes endiablées de la pluie sur les feuilles

    un soleil ardent entre les nuages

    le chant de la vague sur la peau

    Pluie, soleil et vent donnent le tempo à l'île papillon pleine de couleurs et de bruits. Pourtant, une sérénité semble planer sur les habitants. Lisette au bord de la route vend citrons verts, ananas bouteilles, bananes, christophines, fruits à pain, premières mangues. En bordure de plage, des femmes tournent leurs sorbetières à la main, préparent sorbets de coco et de goyave à la demande. En face de l'école, un couple âgé propose des légumes du jardin. Des enfants noirs à qui se mêlent quelques enfants aux visages clairs chahutent et se disent à demain. Sur le mur de l'école, une plaque indique que c'est là le refuge en cas de cyclone. Les marchés de Pointe-à-Pitre, de Petit-Bourg regorgent d'appels, de cris, de musique dans les senteurs d'épices.

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    Les plages de Basse-Terre et de Grande Terre offrent leurs eaux de bleus et d'émeraude  et leurs étendues de sable fin. Dans la forêt, la nature exulte : arbres immenses, feuilles luisantes, fleurs éclatantes dont les héliconias ou les roses de porcelaine où vient s'abreuver le colibri appelé aussi "foufou", "flèche soleil" pour sa fulgurance. Au Jardin de l'eau, il y a la pierre qui pleure. Pays de sources autant que de plages et de fonds marins enchanteurs. 

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    Exubérance et fragilité sur cette île dominée par le volcan de La Soufrière dont le sommet se cache dans les nuages. Plus qu'ailleurs, peut-être saisit-on, la nécessité de vivre pleinement l'instant. L'averse qui passe, le soleil qui va et vient, la bourrasque qui se lève, le ciel qui vire au violet, tout nous dit l'éphémère. Le passé en filigrane souffle la mémoire de l'esclavage. L'abolition ne date que de 1848.

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    L'écrivain guadeloupéen, Daniel Maximin en évoquant son enfance raconte que la marchande de lait disait : "Charbon pas farine, farine pas charbon". Ce à quoi sa grand-mère répondait : "La farine pétrit le pain, le charbon le cuit".

    J'ai bien apprécié aussi les ananas, les bananes, le jus de groseilles, les ouassous (les écrevisses - les rois des sources - en créole on ne prononce pas les "r" :) et la gentillesse des Guadeloupéens. Les visages, les paysages m'ont fait approcher d'autres paysages plus intérieurs. 

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    Avant de quitter ces quelques lignes, vous prendrez bien un ti-punch avec quelques acras de morue.

    Geneviève