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Actualité - Page 4

  • Elixir

    Ce matin, où je sens la déprime qui rôde, des mots arrivent :
    Sans amour et sans haine
    Mon cœur a tant de peine

    C'est la force de la poésie qui bondit hors de notre mémoire en bribes de phrases le plus souvent.
    Alors je pense à ces mots qui surgissent selon les circonstances :

    Sois sage ô ma douleur et tiens-toi plus tranquille
    Tu réclamais le soir, il descend, le voici.

    Mignonne, allons voir si la rose
    Qui ce matin avait déclose
    Sa robe de pourpre au Soleil…

    Demain dès l'aube à l'heure où blanchit la campagne
    je partirai.

    Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées
    Mon paletot aussi devenait idéal
    J'allais sous le ciel, Muse, et j'étais ton féal…

    Ces poèmes célèbres, de Verlaine, Baudelaire, Ronsard, Victor Hugo, Rimbaud, même si nous n'avons en mémoire que des bribes, ces mots-là nous font du bien, ils agissent tels des talismans. Tissés dans notre chair depuis l'enfance, ils ont traversé le temps et les êtres et soudain, nous nous sentons moins seuls.
    Jorge Luis Borges dans Aleph - la quête d'Averroès rend compte de la réflexion du philosophe et médecin qui prononce ces mots dans un jardin :
    Toi aussi, tu es, ô palme
    en terre étrangère
    Singulier privilège de la poésie : des mots écrits par un roi qui regrettait l'Orient me servirent à moi, exilé en Afrique, pour exprimer ma nostalgie de l'Espagne.

    Josette Duc, dont je viens d'écrire la biographie D'azur et de feu, savait par cœur de multiples textes qui nourrissaient sa vie intérieure et lui permettaient de ne pas sombrer dans les épreuves.
    La poésie n'est pas à mettre sur un piédestal, c'est un élixir au jour le jour.

    Ce serait intéressant de savoir à quels mots, vous lecteurs, attachez vos émotions. Nous les mettrions côte à côte et ça ferait un patchwork de phrases cousues les unes aux autres pour un tableau de réconfort.

    Geneviève

  • Temps présent

    Petite ponctuation au milieu des lettres d'André.

     

    Aujourd'hui le mode indicatif est informatif

    par la télé, la radio, les réseaux.

    Informatif ou désinformatif ? 

    se demande-t-on parfois

    tant les nouvelles sont prises dans le filet 

    qui drague les fonds humains. 

     

    Contrairement à ce que l'on croit

    le présent n'est pas entre passé et futur.

    On peut vivre avec hier au présent permanent

    Vivre avec demain à l'imaginatif

    Se poser au présent méditatif.

     

    Geneviève 

  • D'azur et de feu - Sept visages de Josette Duc

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    Une dynamique s'installe autour de la publication par "Bleu31" de la biographie de Josette Duc écrite par Geneviève Briot, avec Jean-Luc Boiré illustrateur, Colombe de Dieuleveult graphiste. 

    "L'amour fut la grande affaire de Josette Duc. Il y eut Robert, le mari anarchiste et poète, et aussi Alexandre Marius Jacob, "l'honnête cambrioleur ; d'autres amours ont ensuite enflammé cette femme de désir, gourmande de vie. Nourrie de poésie, libre par-dessus tout, elle cultive l'amitié et enseigne avec ferveur. Elle danse, chante, parcourt le monde, poussée par une curiosité insatiable, par son "goût des autres".  Le cœur sur la main et en quête de spiritualité, elle trace un chemin original.

    Geneviève Briot, sous une plume sobre et minutieuse, nous livre un récit fidèle aux entretiens qu'elle a eus avec Josette Duc."

    Vous pouvez souscrire dès maintenant pour aider à sa parution.
    Prix de l'ouvrage : 18€
    Frais de port pour chaque ouvrage : 4,20€
    Vous pouvez télécharger le bulletin de souscription et l'adresser ainsi que le règlement à l'adresse postale :
    Association BLEU 31, Les Chapeliers - Bât A - 5 rue du Sergent Bouchet - 26300 Bourg-de-Péage.
     
    Merci de transmettre l’information sur votre réseau.
     
  • Retour aux sources

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    En retournant dans mon village natal, je voulais tirer la porte derrière moi, la porte de mon enfance. Bien la refermer. Mais la lumière de la Lorraine m'a kidnappée.
    Le passé revêt le tissage du présent.  Un arc-en-ciel traverse le temps. Les bruits d'autrefois murmurent en souterrain. Mes enfants toujours perles à mon collier s'émerveillent devant le village retrouvé et mon visage. Vision bucolique ce matin-là sur le mont Curel où paissent des moutons tandis que huit milans royaux  tournent dans le ciel. Sur la pierre moussue du grand lavoir, coule une eau limpide qui éveille le clapotis des sept fontaines d'autrefois. Ce pays coule dans mes veines.

    La Tarpe fut pâturage aux temps lointains. Mon souffle de fillette en pleine course traverse encore la clairière blanche de silence. Le sous-bois odorant parle dans ses feuilles froissées. Comme le hêtre qui a mangé la statue posée à son pied depuis tant d'années, les arbres me boivent jusqu'à la moelle. Ils sont ma famille. Suis-je un arbre ? Mon père le savait qui me traitait de tête de Holz, tête de bois. Je suis forêt par mon père. Il y a peu, dans mon sommeil, il me prenait par la main et m'emmenait sous les ombrages.

    Je suis chant de la ville par ma mère. Le Mirecourt de mon adolescence s'est épanoui dans ses violons. À Nancy où je suis née, le Jardin éphémère de la Place Stanislas rayonne sous forme d'une sculpture, une main d'Emile Gallé, main aux cinq doigts, aux cinq sens. Nature dans ses créations sur verre, sur bois. Une "armoire arbre" témoigne du lien entre l'arbre et l'homme. Main de la fraternité humaine et végétale.

    Au village, je pensais ne plus connaître personne. Mais des mains se tendent, des portes s'ouvrent, des tables d'amitié nous invitent ici ou là. Le présent se renoue à autrefois et ne forme qu'une seule image, multiple. Il faut revenir à l'enfance, fermer la boucle d'une vie pour qu'elle devienne bulle irisée qui s'envole vers la Source de vie.

    octobre 2019

    Geneviève

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  • "Soupe aux livres"au Baz'Art des Mots

    Le samedi 19 octobre à 18h30

    La librairie Le Baz'Art des Mots (Hauterives) reçoit LA SOUPE AUX LIVRES

    avec les Éditions PAROLE qui parleront de L’homme semence de Violette Ailhaud dont nous fêtons le centenaire. Ils parleront de la manière dont ce texte a été écrit et publié, de l’engouement qu’il suscite aujourd’hui : film, lectures, spectacles, traductions…

    Nous parlerons aussi d’Alain Lèze, cet autre « homme semence » qui semait les graines contenues dans les livres pour qu’elles grandissent en chacun de nous. Nous évoquerons l’enthousiasme qui l’a amené à créer et faire vivre avec Patricia le Baz’Art des Mots.

    Venez lire le passage d’un livre qu’Alain Lèze vous a fait découvrir et qui vous enchante encore (séquence de 2 minutes). Ce moment convivial est le vôtre, le nôtre.

    Participation au repas : 6€

    Merci de réserver

    le.bazart.des.mots@orange.fr

    04 75 68 95 40

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  • Hors les murs - interview

    Dimanche 15 septembre, nous avons eu le plaisir de participer à “Hors les murs”, un événement organisé par Radio Méga et le village de Geyssans. Lors d’une interview, nous avons pu rappeler notre démarche poétique et dire quelques poèmes. Nous avons ensuite échangé au long de l'après-midi avec des visiteurs et même dit des textes à l'oreille…

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    Interview :
    podcast

  • Hors les murs Radio Mega

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    Radio Mega a choisi Geyssans pour un échange culturel avec les habitants.

    Rencontres et festivités le dimanche 15 septembre 2019 de 14h à 21h

    L'association Bleu 31 sera interviewée à 14h à propos de ses actions poétiques.

    Nous serons également présents dans l'après-midi avec nos livres pour vous rencontrer.

  • En suivant François Cheng

    "Consens enfin à être
    L'humus sans fond
    Pour retourner la vie
    De fond en comble"
    François Cheng
     
    Nous avons quitté la maison qui a résonné de poésie
    nous avons quitté le chêne qui nous a rassemblés
    et les arbres qui portent des noms d'enfants
     
    Nous sommes lavés du passé
    nous parlons à la rivière
    Geneviève
     
    "Les désirs que nous portons en nous
    Ne sont-ils bien plus grands que nous ?
    Si grands qu'ils rejoignent l'originel
    Désir par quoi la lumière fut."
    François Cheng

  • Josette Duc, une grande dame de cœur

    J'écris actuellement un texte sur la vie de Josette Duc, intitulé "D'azur et de feu. 

    Sur internet ou dans des livres, on parle d'elle en évoquant la vie d'Alexandre Marius Jacob. Avec son mari Robert Passas, ils furent de grands amis de "l'honnête cambrioleur". Qu'elle vécût un amour exceptionnel avec lui est une chose importante. Mais elle est beaucoup plus que cela. Femme de désir, de passion, femme libre par-dessus tout.

    J'ai eu la chance de croiser son chemin.

    En 2017, j'ai écrit un poème pour ses 90 ans afin de célébrer sa vitalité, ses enthousiasmes, sa curiosité tous azimuts. Je ne savais pas encore que j'écrirais l'histoire de sa vie.

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    Je la savais gourmande de vie, sans peur et sans reproche. À travers ses écrits, elle nous donnait à voir des personnes hors du commun qu'elle avait connus, aimés d'amour ou d'amitié, avec lesquels elle avait cheminé. Sa vie à elle transparaissait seulement en filigrane. Je pressentais que son éthique était du plus grand intérêt. Elle a accepté de me livrer une part plus personnelle lors d'entretiens tout au long de l'année 2018.

    Après une vie de voyages, de découvertes, Josette, femme généreuse, grande amoureuse, nous quittait, prenait le grand large le 14 janvier 2019. Elle que le psychanalyste Pierre Solié appelait "la fille d'Isis", peut-être parce qu'elle avait le désir de rassembler ce qui était séparé, nous révèle une spiritualité hors des religions instituées. 

    La mort pour elle, ainsi que le dit Rabidranath Tagore "n'est pas pas éteindre la lumière, c'est éteindre une lampe parce que l'aube arrive".

    Dans ce récit, je ne veux pas la célébrer - elle n'aurait pas aimé cela - mais je voudrais témoigner sur sa vie, sur ce qu'elle m'a confié, sachant que ce serait transmis.

    Geneviève Briot