demain ?
"encres et calames" © A.Cohen Aknin. Travail en cours
je possède toutes les couleurs
avec laquelle me verra-t-on demain ?
extrait de "le sourire de l'absente"
André Cohen Aknin
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"encres et calames" © A.Cohen Aknin. Travail en cours
je possède toutes les couleurs
avec laquelle me verra-t-on demain ?
extrait de "le sourire de l'absente"
André Cohen Aknin
Andrée Chedid est morte à Paris le 6 février 2011 à 90 ans.
Nous sommes heureux d’avoir rencontré cette dame attentive aux autres, d’avoir donné maintes fois sa poésie en public.
« Si les jours égrènent ce qui sépare, il te reste ce qui est. » écrit-elle dans « Textes pour un poème » Ce qui est, ce sont ses écrits, romans, nouvelles, poésie, qui révèlent son talent et sa générosité, qui jettent des passerelles entre rêve et quotidien.
Son écriture, en particulier ses poèmes intitulés « Jeunesse » allaient dans le sens de l’élan qui redonne aujourd’hui la liberté à l’Égypte, pays où elle est née.
« Jeunesse
Tu chantes !
Pour un temps s’apaise
L’univers en tornade
que tu portes dans tes flancs
Tu danses !
Ton corps brûle ses frontières
T’emporte hors de ton corps
Tu cries !
Ta fureur attise l’âme
des univers éteints
Tous les appels du monde
te traversent jeunesse !
Tu enfantes le feu. »
©Geneviève Briot
"Éclat du jour
chant de la terre
semé aux quatre vents"
Noël chez les chrétiens, Hanoucca chez les juifs, Mouloud chez les Arabes. Fête des lumières à Lyon le 8 décembre. Maintes traditions célèbrent une fête des lumières. Ainsi également dans les traditions indienne, perse, thaïlandaise…
Pour moi, c'est dans les yeux des enfants que brille la lumière de Noël associée en ce moment chez nous à la joie de la neige.
Voici trois poésies écrites à la demande d’une école maternelle à l’entrée de l’hiver.
Noël
Un flocon de neige joue
avec mes joues
avec mon nez
je tire ma langue
je l’attrape
gloup ! je le mange
et j’attends
que tombent du ciel
les cadeaux de Noël.
*
Il paraît que le père Noël
aime la confiture de groseilles
et que les rennes au ciel
mangent des tartines de miel.
C’est la mésange qui me l’a dit.
*
Les kakis
Ki ka di koi ?
Koi ka di le kaki ?
Soleils d’hiver
boules de Noël
kaki kaki kaki !
Geneviève
« … si tu veux t’emparer
De ces pays qui voguent
Dans tes songes,
Fais comme l’oiseau,
Deviens un nuage.
Et si tu veux saisir la vie
A pleines mains, ne t’attarde plus,
Vole à sa rencontre,
Plus haut que le vent,
Plus loin que le jour. »
Pierre Gabriel extrait de « Chaque aube tient parole » Cheyne éditeur
La chorale « Cœur en fête » présentera «Le long des chemins de Compostelle » le dimanche 7 novembre à 15H à la Salle Jean Vilar à Romans.
Scénario et mise en scène : André Cohen Aknin
Assistant : Gaby Salerno
Chef de chœur : Anne-Marie Dubois
Pianiste : Gérard Duvernay
Photos et conseil à la conception : Jean-Paul Bernard
Régie lumière : Jean-Pierre Portier
avec le soutien de Mutuelle EOVI, Villes de Romans et Bourg-de-Péage
Née souvent à l’oral, venue du bantou, du bochiman, du zoulou, du xhoza et traduite en anglais ou en afrikaan, la poésie d'Afrique du Sud revendique l’égalité des peuples.
« ll n’y a pas pire exil que l’exil à l’intérieur du pays », écrit Oupa Thando Mthimkulu.
Denis Hirson qui a composé une anthologie publiée chez Actes Sud écrit que les poètes ont su inventer les voix de la terre, conscients que son avenir est plus une énigme qu’un rêve.
"Apprendre à parler, dit Jérémy Cronin
Avec les voix de la terre
Fouiller les discours de ses rivières,
Saisir dans le grognement confus,
Bégaiement, cri, appel, bredouillement, embrouillaminis
Un sens de l’essence de ces pierres
D’où tous les mots sont ciselés.
… Là-bas en bas près du niveau d’eau, sentir
La pleine lune battre
Dans l’arrière-gorge
Sa voyelle de peau tendue.
… Exprimer sans avaler
Les syllabes nées dans les taudis, ou attraper
Le train de Cinqueuetqua
de Channisbou, arriver
Au chant de basse de l’équipe des mineurs
Lueur minérale de la résolution sans faille de notre peuple.
Apprendre à parler
Avec les voix de cette terre. »
« Être vulnérable, c’est être pleinement humain. C’est la seule façon de pouvoir saigner dans l’autre », dit Antjie Krog
C’est cette fragilité devant la transformation du pays qu’exprime Seitlhamo Motsapi :
« J’ai un œil plein de rêves et de desseins
l’autre - plein de miroirs brisés
et de cloches fêlées
… saluons la route longue et difficile
saluons les ténèbres impénétrables
… saluons nos déchirures et nos infirmités
… saluons le silence et ses mystères »
Femme dans l'univers
modelée avec les paysages
tant le rayonnement des prairies
que l'ombre des forêts
le sursaut des torrents aussi
Je suis le patchwork des champs
la broderie des fleurs
la vague des céréales
Je m'habille
de la clameur de la ville
du chatoiement des marchés
J'épouse
les craquelures de la terre
le vernis vieilli des toits
l'éclat des terrasses
Je suis
le tendre et le violent
le sombre et le vif
les coquelicots d'amour et de sang
les lavandes et leurs abeilles
je suis la forêt canadienne
les ciels étoilés du Sahara
la crête des montagnes
la neige qui saisit l'espace
Je suis femme
et j'entre dans le chant de l'univers
Geneviève Briot
Poème paru dans la revue Cairns n°6 printemps des poètes. Cette revue est éditée par les éditions de la Pointe Sarène à Mouans-Sartroux 06370 et les éditions associatives Gros Textes à Fontfuranes 05380 Chateauroux les Alpes sous la direction de Patrick Joquel et Raphaël Thélème. http://grostextes.over-blog.com
Elle se propose d'éveiller l'esprit poétique, particulièrement dans les écoles en lien avec la création aujourd'hui.
31 poètes ont participé à ce numéro.
Nous sommes à l'EHPAD de Romans, résidence Clairefond, le jeudi 11 mars.
Les résidents ont fait demi cercle devant nous. S'ils sont là, c'est que ce sont des personnes « désorientées », leur vitalité s'est détricotée, en vieillissant et leur esprit s'est embrumé. Certains ont une véritable attente, d'autres semblent absents. Une femme chantonne interminablement « le plus beau des tangos du monde ».
Donner à entendre des histoires, c'est tenter de renouer le fil des mots aux événements d'une vie. Des histoires courtes, des poèmes. « La gamelle » d'Italo Calvino rappelle le repas qu'on emportait pour manger à midi sur le lieu de son travail. « Ouiquenne » de René de Obaldia fait jouer les mots, les rythmes. Un poème dit l'importance de l'eau et nous emmène dans le désert. Un boulanger dans un village converse avec Najib le petit Algérien, José le petit infirme dit son plaisir de goûter le printemps sur le pas de la porte. Les textes offrent des sensations, invitent à l'évocation de quelques souvenirs chez les spectateurs. Oui, ils se souviennent de la gamelle, des départs de la famille en voiture. Des visages s'éclairent. La musique des mots exerce un pouvoir dont on ne connaît pas l'impact.
Nous finissons sur un poème de Raymond Queneau mis en musique et nous chantons ensemble. Une dame parle de « La nuit de Rameau » qu'elle chantait autrefois dans son village. Sa voix s'élève, un peu rocailleuse mais juste : « Oh nuit qu'il est profond ton silence ! ». Les mots que la mémoire restitue sont là, bien vivants. Je veux vous embrasser, dit-elle à Geneviève, au moment du départ.
Cette lecture s'est faite à l'initiative de l'Association Bleu 31
Entends craquer la neige
l'hiver joue sa musique
sur le portée des vignes
Geneviève
De la souffrance au sourire
il n'y a qu'un chant
celui d'un oiseau
André