Les mots qu'il faut
Dans la tourmente et devant la folie des hommes, nous écoutons les poètes qui ont toujours les mots qu'il faut.
"A force de parler d'amour
vous sentirez à vos lèvres ce mot
comme de la neige
plutôt que du sang."
Alain Borne
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Dans la tourmente et devant la folie des hommes, nous écoutons les poètes qui ont toujours les mots qu'il faut.
"A force de parler d'amour
vous sentirez à vos lèvres ce mot
comme de la neige
plutôt que du sang."
Alain Borne
Invitation à la lecture de Atiq Rahimi. Cet auteur afghan vient d’obtenir le prix Goncourt pour «Syngue sabour» Ed. P.O.L. Ce titre vient du perse syngue « pierre » et sabour « patience ».
Singue sabour veut dire pierre de patience. Dans la mythologie perse, il s’agit d’une pierre magique que l’on pose devant soi pour déverser sur elle ses malheurs, ses souffrances, ses douleurs, ses misères… On lui confie tout ce que l’on n’ose pas révéler aux autres… Et la pierre écoute, absorbe comme une éponge tous les mots, tous les secrets jusqu’à ce beau jour où elle éclate… Et ce jour-là, on est délivré. (4e de couverture)
Cet auteur dit aussi :
«Je suis bouddhiste parce que je suis conscient de mes faiblesses ; je suis chrétien parce que j'avoue ma faiblesse ; je suis juif parce que je me moque de ma faiblesse ; je suis musulman parce que je combats ma faiblesse. Et je suis athée si Dieu est tout puissant».
Phrase de Atiq Rahimi citée par Ariane Chemin dans Le Nouvel Observateur.
Je n’ai pas encore lu cet auteur, mais les quelques commentaires lus ça et là sont pour moi une invitation à la lecture. Et pour vous ?
Geneviève
Il y a une soixantaine d'années, le poète Alain Borne écrivait les poèmes qui composent "Terre de l'été". Je l'imagine aux heures chaudes à l'ombre des persiennes dans sa maison de Montélimar évoquer la brûlure de l'été et de l'émoi amoureux.
En voici quelques extraits :
"Août
le vent de flammes
sur l'enclume blanche,
et tout le ciel n'est que marteaux.
……………
Le soleil imite l'amour
et pèse sa lente brûlure
aux balances d'un corps renversé
……………
Pour quatre lèvres
une soif unique
chemine chemine
cheval de soleil
……………
Sous sa robe blanche
ma compagne est nue
jambe de soleil,
corsage de lait
sang visité d'eau
il reste une source
où le ciel est tiède
et où l'aube reste
sous le grand midi,
il reste un peu d'ombre,
un dernier cyprès
sur le feu de la route,
un pétale de neige
sur tout ce fer rouge,
ma compagne est nue
sous sa robe blanche
chemine, chemine,
cheval de myrte.
Pour quatre lèvres
une soif unique
chemine chemine
cheval d'éveil"
Pour finir l'année 2007 en beauté, nous vous proposons ces quelques vers du poète Guillevic :
"Le chant
C'est comme l'eau d'un ruisseau
Qui coule sur des galets,
Vers la source.
C'est la promesse
De la source au soleil."
Quelques mots pour débuter juin :
"Nous sommes ici non pour parler, mais pour nous renouer en vie les uns aux autres"
Valère Novarina (Vous qui habitez le temps)
Quelques lignes tirées de "Le Livre de l'Intranquillité" Chritian Bourgois Éditeur
"Nous ne sommes véritablement que ce que nous rêvons, car le reste, dès qu'il se trouve réalisé, appartient au monde et à ceux qui nous entourent. Si je réalisais l'un de mes rêves, j'en deviendrais jaloux, car il m'aurait trahi en se laissant réaliser.J'ai réalisé tout ce que j'ai voulu, dit le faible, et il ment ; la vérité, c'est qu'il a rêvé prophétiquement tout ce que la vie a fait de lui. Nous ne réalisons rien nous-mêmes. La vie nous lance comme des cailloux, et nous disons de là-haut : "Voyez comme je bouge"
Bonjour à tous les blogueurs.
Nous avons enfin notre blog. Merci à Lionel pour son aide.
Pas à pas, nous allons à votre rencontre.
"On avance peu à peu
comme un colporteur
d'une aube à l'autre" écrit Philippe Jaccottet.