Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

héliconia

  • Guadeloupe

    P1140862.JPG

     

     

     

     

     

     

     

     

    voici des notes endiablées de la pluie sur les feuilles

    un soleil ardent entre les nuages

    le chant de la vague sur la peau

    Pluie, soleil et vent donnent le tempo à l'île papillon pleine de couleurs et de bruits. Pourtant, une sérénité semble planer sur les habitants. Lisette au bord de la route vend citrons verts, ananas bouteilles, bananes, christophines, fruits à pain, premières mangues. En bordure de plage, des femmes tournent leurs sorbetières à la main, préparent sorbets de coco et de goyave à la demande. En face de l'école, un couple âgé propose des légumes du jardin. Des enfants noirs à qui se mêlent quelques enfants aux visages clairs chahutent et se disent à demain. Sur le mur de l'école, une plaque indique que c'est là le refuge en cas de cyclone. Les marchés de Pointe-à-Pitre, de Petit-Bourg regorgent d'appels, de cris, de musique dans les senteurs d'épices.

    P1140658.JPG

     

     

     

     

     

     

     

     

    Les plages de Basse-Terre et de Grande Terre offrent leurs eaux de bleus et d'émeraude  et leurs étendues de sable fin. Dans la forêt, la nature exulte : arbres immenses, feuilles luisantes, fleurs éclatantes dont les héliconias ou les roses de porcelaine où vient s'abreuver le colibri appelé aussi "foufou", "flèche soleil" pour sa fulgurance. Au Jardin de l'eau, il y a la pierre qui pleure. Pays de sources autant que de plages et de fonds marins enchanteurs. 

    P1140967.JPG 

     

     

     

     

     

     

     

    Exubérance et fragilité sur cette île dominée par le volcan de La Soufrière dont le sommet se cache dans les nuages. Plus qu'ailleurs, peut-être saisit-on, la nécessité de vivre pleinement l'instant. L'averse qui passe, le soleil qui va et vient, la bourrasque qui se lève, le ciel qui vire au violet, tout nous dit l'éphémère. Le passé en filigrane souffle la mémoire de l'esclavage. L'abolition ne date que de 1848.

    P1030721.JPG

     

     

     

     

     

     

     

     

    L'écrivain guadeloupéen, Daniel Maximin en évoquant son enfance raconte que la marchande de lait disait : "Charbon pas farine, farine pas charbon". Ce à quoi sa grand-mère répondait : "La farine pétrit le pain, le charbon le cuit".

    J'ai bien apprécié aussi les ananas, les bananes, le jus de groseilles, les ouassous (les écrevisses - les rois des sources - en créole on ne prononce pas les "r" :) et la gentillesse des Guadeloupéens. Les visages, les paysages m'ont fait approcher d'autres paysages plus intérieurs. 

    P1150224.JPG

     

     

     

     

     

     

     

     

    Avant de quitter ces quelques lignes, vous prendrez bien un ti-punch avec quelques acras de morue.

    Geneviève