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aborigène

  • Musée des Arts Premiers

    Le Musée des Arts premiers Quai Branly à Paris est vraiment passionnant. Une rencontre avec d'autres civilisations et une découverte de nos propres racines.

    Nous entrons dans un bâtiment conçu par l'architecte Jean Nouvel. Du hall d'accueil, nous suivons une rampe d'accès un peu sombre pour arriver au Plateau des collections. Des murs couleur sable rappellent les enceintes des cités antiques. Le chemin nous mène aux domaines de l'Afrique et de l'Océanie que nous choisissons d'explorer en premier.

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    Dans une vitrine, un masque royal d'éléphant ouvre la voie aux visions d'une humanité pénétrée de traditions, une humanité reliée au  monde animal et au cosmos. Les statuettes d'Afrique noire avec leurs vertus protectrices invitent à un monde où réalisme et imaginaire se mêlent. Les clous plantés dans les figurines, pour stimuler leur effet magique, guident notre pensée vers ces hommes qui ne sont pas si loin de nous. Il s'agit de penser mais aussi et surtout de ressentir. Ces ancêtres tentaient de conjurer le mauvais sort, de s'attirer du bien-être, de se protéger.  Nous pénétrons leurs questionnements, leurs joies et leurs souffrances.  Au cours de notre déambulation dans le musée, nous entrons dans une caverne aménagée dans le décor. L'effet est saisissant. Nous sommes en présence d'une séance filmée de divination en Côte d'Ivoire.

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    Il y a encore plus d'étrangeté à se trouver face aux créations des Aborigènes d'Australie. Les lignes tracées, les points posés minutieusement décrivent un chemin où il est tentant de se perdre. On pressent que les tableaux intitulés « esprit de sirène d'eau douce », « rêve de Tjunginpa », « désert central », « serpent arc-en-ciel »... expriment un univers pour nous mystérieux. Pourtant la matière colorée, les formes dessinées sont sources d'émotion. Un petit film sur un artiste aborigène montre comment il détache l'écorce d'un arbre, brûle l'extérieur pour en faire son support de création. Il peint dans l'esprit d'une cérémonie traditionnelle et dit : « Nous ne peignons pas le corps mais son pouvoir ».

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    Sur le chemin du retour nous passons devant l'exposition consacrée aux îles du Pacifique Sud et nous sommes subjugués par de hautes sculptures / tambours  de plus de deux mètres creusées dans la masse de troncs. Elles proviennent de l'île de Malekula. Ici se mêlent l'humain et le végétal. Nous touchons à l'esprit de la terre.